C’est un de ces petits couacs qui en disent long. Dimanche, Martine Aubry a publiquement signifié son soutien à Christine Lagarde pour sa candidature – supputée – au FMI. « Madame Lagarde, on a les divergences que l’on peut avoir, je pense à la politique économique, à ce qui est fait actuellement en matière salariale, pouvoir d’achat et autres [sic] » mais « c’est une femme respectable », donc si l’Europe peut avoir ce poste, « ce serait une bonne chose pour notre pays et pour l’Europe ». On commence par s’étonner. Puis on relit et on se dit que, finalement, les précautions d’usage ont été prises – Martine Aubry souligne bien les différences politiques qui existent entre le PS et la ministre de Nicolas Sarkozy. Puis on relit une nouvelle fois et là, on ne comprend plus rien.
Que nous dit Martine Aubry ? Qu’il y a deux niveaux de considération vis-à-vis de Lagarde. Un premier niveau, celui des « divergences politiques ». Donc : salaires, pouvoir d’achat « et autres » (la liste est ouverte). Ensuite un deuxième niveau, qui semble prédominer et l’emporter, celui de la « respectabilité ». La respectabilité doit peser beaucoup plus que le pouvoir d’achat ou les salaires puisqu’au bout du compte, la désignation de Lagarde serait « une bonne chose ».
La respectabilité ? Bertrand Delanoë, Benoît Hamon l’accordent également à la ministre des finances, tout en étant bien plus sévères sur l’aspect « politique ». Mais qu’importe, le terme reste. On a envie de le rapprocher de la « compétence » que décernent sans l’ombre d’un doute les milieux autorisés à l’indéboulonnable locataire de Bercy. Pourtant, on cherche en vain ce qui, dans le cursus et dans les actes de cette personne, sans doute humainement estimable, viendrait justifier un quelconque magistère en matière économique et financière. C’est un personnage ô combien sarkozyste, et à double titre : d’abord parce qu’elle incarnait en 2007, comme le président de la République, ces avocats d’affaires, intimement mêlés aux milieux du même nom, qui viennent occuper de très hautes fonctions politiques, dans un mélange des genres quelque peu douteux ; ensuite parce qu’elle a porté, en tant que ministre de l’économie et des finances, le cœur du sarkozysme politique, et en particulier la funeste loi TEPA et sa défiscalisation des heures supplémentaires. Avec les piètres résultats économiques et sociaux que l’on sait.
On pourrait passer des heures à énumérer les échecs et les manquements de cette ministre emblématique du présent quinquennat. Pourquoi, malgré tout, cette aura ? Parce qu’elle porte fièrement le tailleur et l’habitus des grands de ce monde, à la mode anglo-saxonne ? Parce qu’elle incarne un classicisme dans la représentation du pouvoir, qui tranche avec la décomposition sarkozyste, et qui flatte finalement le goût bourgeois ? Est-ce à cela que répond le qualificatif de « respectable », qui peut être compris en un sens professionnel comme en un sens moral, tout en faisant étrangement fi des contingences judiciaires du moment ?
Mais ces questions de codes sociaux sont finalement mineures au regard des implications idéologiques de ce soutien aimable apporté par la première secrétaire socialiste. On a d’abord expliqué pendant 4 ans, à gauche, que la nomination de DSK avait été une bonne chose pour le FMI, car il fallait bien un homme de gauche pour le réformer dans le bon sens (à gauche). Il n’y a guère de doute sur l’orientation à droite, bien à droite, de Lagarde. Faut-il en conclure qu’il n’existe qu’une seule bonne politique à mener au FMI, dépassant les clivages nationaux, et que donc Lagarde ou DSK, c’est en réalité bonnet blanc ou blanc bonnet ? Mais alors, pourquoi ce qui vaut au plan mondial ne vaudrait pas aussi nationalement ? N’y aurait-t-il pas également, en France, un clivage entre les gens « respectables » et ceux qui ne le sont pas, clivage qui pèserait plus lourdement que les différences politiques partisanes ? On peut se rappeler, à l’appui de cette interprétation, combien Juppé peut être populaire dans une certaine gauche, non pas pour ses idées mais pour sa personne – sa posture, son langage, sa morgue, son cursus dans les grandes écoles, autant de points de contraste avec le mécréant Sarkozy. “Il y a une droite qui sait se tenir, et avec elle, on peut s’entendre”. Est-ce là le fond de la pensée exprimée dimanche ? Si c’est le cas, alors autant arrêter de se plaindre des soupçons de connivence qui pèsent sur la classe politique, tous bords confondus.
La première secrétaire devrait donc corriger nettement ses propos dominicaux. Ils accréditent au fond l’idéal technocratique de compétences de gestion transcendant les controverses politiques, et réduisant le débat public à quelques petits ajustements à la marge, sur des questions aussi secondaires que « l’emploi » ou « le pouvoir d’achat ». Même si Christine Lagarde était un monstre de compétences économiques, une DSK de droite, on ne pourrait pas s’incliner devant son talent et lui donner l’onction socialiste. Car on ne parle pas, à ce niveau de responsabilités, de technicité gestionnaire, mais bien de directions données à l’économie mondiale. La question n’est pas de savoir s’il y a des bons et des mauvais ultralibéraux, mais de leur affirmer notre opposition. Question de choix politique et non de bulletin de notes.
Sauf à ce que Christine Lagarde revendique le fait d’inscrire son action au FMI dans un cadre idéologique radicalement différent de celui dans lequel elle s’est coulée en France, un soutien des socialistes à sa candidature, quelque soit sa justification, est tout bonnement inacceptable. Peut-être répond-il à une volonté de présidentialisation, peut-être s’agissait-il pour Martine Aubry de prouver qu’elle pense déjà plus, comme disait l’autre, à son pays qu’à son parti. Attention alors à ne pas brûler les étapes : avant le second tour et l’Elysée, il y a une petite formalité qui a pour nom premier tour. Et des électeurs de gauche à rassembler.
Romain Pigenel
19 Comments
Je n’ai pas encore lu le billet mais le titre, heu… Je vais aller me saouler pour oublier.
Tout à fait d’accord.
D’ailleurs, j’ajouterai même, un brin taquin, que si “ils accréditent au fond l’idéal technocratique de compétences de gestion transcendant les controverses politiques, et réduisant le débat public à quelques petits ajustements à la marge, sur des questions aussi secondaires que « l’emploi » ou « le pouvoir d’achat »”, de la même manière les soutiens amicaux indéfectibles et non distanciés accréditent l’idée d’une caste politique solidaire, coupée du peuple et de la loi, prête à tout pour sauver l’un des siens plutôt que d’être remise en question.
Lorsque j’ai entendu Martine Aubry, je me suis dit tout de suite: voici un jeton supplémentaire dans la machine du “tous pourris”.
Entièrement d’accord avec ce billet. Le soutien, même timide d’Aubry et de Hollande à une éventuelle candidature de Lagarde est une catastrophe, et alimente le thème de l’UMPS cher aux lepénistes. Ces derniers n’ont plus besoin de faire campagne avec des adversaires comme le pouvoir sarkozyste et l’actuelle direction du PS, sans parler de l’affaire DSK. Ils n’ont qu’à attendre que les bulletins de vote tombent comme des fruits mûrs…
et donc sarkozy, en envoyant DSK au FMI soutenait une politique “de gauche” au FMI ?
ça n’a pas de sens…
La politique mise en place par Lagarde au FMI serait quasiment la même que celle de DSK (à mon avis).
Car il me semble qu’il y a plus de choses qui rassemblent DSK et Lagarde sur le plan économique qu’il n’y a de choses qui les opposent. Est-ce si terrible de le dire ?
Et en revanche, je pense qu’une politique menée par un anglo-saxon (ou un chinois !) serait beaucoup plus éloignée d’une conception “sociale démocrate” que peut représenter DSK ou Lagarde. Et en conclusion, il est donc préférable pour la France (et pour le FMI à mon avis) que Lagarde remplace DSK plutôt que ce soit un autre ! Hollande et Aubry ont donc eu raison de soutenir la candidature de Lagarde, à mon humble avis… ;o)
@+
PS : effectivement il y a un premier tour, mais je pense que les français sont tout à fait capable de remarquer quand une décision est juste et responsable (et que quelques “gauchistes” qui râlent ne feront pas perdre le premier tour, de toute façon ils voteront mélenchon, des “français normaux” (c’est à dire peu engagés politiquement) peuvent quant à eux être séduits par un discours raisonnable et responsable)
PPS : Juppé en ministre des affaires étrangères d’un Président Hollande… ça ne me dérangerait pas… vous si ? (il y a de grands sujets sur lesquels les “républicains” s’accordent… et il y en a de plus brillants que d’autres… Juppé en fait partie… non ?)
Il y a un mot qui caractérise bien madame Lagarde et que vous n’avez pas utilisé : madame Lagarde a la CLASSE.
La classe, voilà indiscutablement de quoi en imposer à des socialistes sur le point de renoncer à leur électorat populaire qui lui, sans doute manque de classe, à leurs yeux.
Pour le reste je suis d’accord avec NAP.
Ton raisonnement se tient, mais il s’appliquait également à DSK au moment de sa désignation, malheureusement… Un homme “respectable” (bon, no comment) et “compétent” que la droite pouvait presque regarder comme l’un des siens. Peut-être même qu’elle avait des bonnes raisons de le faire. Peut-être même qu’au fond, DSK et Lagarde ont à peu près le même genre de positions idéologiques, à un ou deux curseurs près. Peut-être même que c’est ce qui incitait des tas de gens à gauche à voir en DSK un libéral très “compétent”, bardé de diplômes et de respectabilité, mais pas vraiment de gauche.
@Nicolas : avec le recul et après visite de ton blog, tu as soit trop bu, soit pas assez.
@Emmanuel (Kant ? ) : il y a quand même une différence : dans un cas, on met l’humain en avant, dans l’autre la compétence et le talent …
@Pullo : pour l’instant, Le Pen semble patiner à 20% (!), mais il ne faudrait sans doute pas multiplier les sorties de route de ce genre.
@Nap : “Car il me semble qu’il y a plus de choses qui rassemblent DSK et Lagarde sur le plan économique qu’il n’y a de choses qui les opposent. Est-ce si terrible de le dire ?” ce n’est pas terrible, c’est simplement faux et absurde. Les observateurs s’accordent sur l’ampleur des chantiers de rénovation entrepris par DSK au sein du FMI. Rien n’indique que Lagarde suivra cette voie. Quant au “brio” de Juppé, à quoi le mesurez-vous, à sa capacité à mettre la France dans la rue au bout de 6 mois de mandat de premier ministre ?
@Marianne : cela reste subjectif. Je préfère dire qu’elle s’habille selon les codes d’une certaine classe … sociale
Diffamation ! Saoul, je n’aurais jamais osé faire un tel commentaire de peur de regretter le lendemain.
Ça n’a rien à voir mais ton blog est chiant à commenter avec un iPhone.
Petites remarques
Qu’une ancienne avocate d’affaires qui pratique une politique de classe en faveur de l’oligarchie fuite au FMI. Je ne vois rien de choquant. C’est même plutôt normal.
Ensuite, que les compétences soient nécessaires pour y accéder. Faire du FMI un olympe. C’est très nouveau.
Cette organisation a pratiqué les prérogatives du consensus de Washington pendant des décennies. On dit que DSK y a adouci les moeurs… Mouais.
C. Lagarde y est à sa place. Complètement. Presque logiquement.
La gauche, le PS devrait s’abstenir de palabrer sur le FMI. S’abstenir d’autant plus quand il s’agit d’une dignitaire de sarkozie.
Et laisser l’oligarchie s’oligarchiser.
Il y a d’autres chats à fouetter, je pense.
C’est un bon éclairage sur la question Lagarde, me voilà content de la lecture.
(ce que je ne comprends pas, en revanche, c’est pourquoi Woerth n’a pas encore fait acte de candidature?)
sur la politique éventuellement plus libérale de lagarde par rapport à DSK… pourquoi pas… mais ne pensez-vous pas, au moins, que lagarde serait le moindre mal par rapport à une autre nomination ? (franchement, un chinois à la tête du fmi… ça risque de leur faire tout bizarre aux grecs… ;o)
(concernant Juppé… ce serait trop long à argumenter mais regardez juste ce qu’il a fait à Bordeaux, c’est apprécié de tout le monde, et puis c’est un vrai homme d’Etat… pas comme sarko…)
@+
Difficile, en effet, de donner du sens à la déclaration (trop rapidement livrée) de Martine Aubry sur la candidate Christine Lagarde au directorat général du FMI. Plus que le tropisme social et la reconnaissance d’un entre-soi fort rassurant, je décèle plutôt un non-dit exprimé en creux : la “femme respectable” ne s’oppose-t-elle pas à l’homme qui sème le trouble ? D’ailleurs, Martine Aubry est assez habituée de nous livrer par des formules énigmatiques un éclairage intérieur plus intéressant que le sens apparent de ses mots.
Enfin, la plus forte des contradictions reste que ce sont des socialistes (Ayrault, députés socialistes) et des centristes isolés (Lepage, De Courson) qui ont dénoncé l’action de Mme Lagarde vis-à-vis de M. Tapie.
Approuver par avance le départ de la ministre des finances au FMI serait-ce une nouvelle manière de s’attirer la neutralité de M. Tapie ? Tente-t-on d’influencer de cette manière la décision préliminaire du conseil ad hoc avant transmission à la Cour de Justice de la République ? Ou la mansuétude mâtinée de douce compréhension de la Première Secrétaire du PS accroîtrait-elle sa bankabilité au casino médiatico-politique des candidats ex machina ? Faites vos jeux, rien ne va plus …
Dois-je conclure de ce que vous écrivez qu’il suffirait d’habiller une guenon “selon les codes d’une certaine classe sociale” pour qu’on dise d’elle, qu’elle a “la classe” ?
“Je défends la naissance d’un nouveau socialisme parce que la crise est en train de mettre au pas les peuples. Le socialisme de l’ajustement, c’est le socialisme qui conduit à ce qu’on soutienne Christine Lagarde au FMI, c’est-à-dire que sur les orientations politiques, il n’y a pas de différence entre la droite et la gauche européennes, qui sont favorables à sa candidature. Le FMI de Christine Lagarde c’est le même que le FMI de Dominique Strauss-Kahn, c’est une machine qui se retourne contre les peuples. Préférer les banques aux peuples est une faute politique majeure pour un socialiste.
Les candidatures de François Hollande et de Martine Aubry sont parfaitement légitimes, parfaitement logiques et parfaitement identiques. Elles sont solubles dans la mondialisation. Elles ne remettent pas en cause le système. Ce sont des gestionnaires du moindre mal. Ce qui est en train de se passer – la montée du rejet du politique – a un rapport direct avec le fait que les dirigeants, y compris de gauche, ont théorisé leur propre impuissance.”
Interview d’Arnaud Montebourg dans Libé du 24.
Que dire d’autre ? que Lagarde va prôner sa “rilance” à la Grèce, l’Irlande, le Portugal, l’Islande, l’Espagne, l’Italie…
@nicolas : problème de template je suppose ?
@Vogelsong:
“Ensuite, que les compétences soient nécessaires pour y accéder. Faire du FMI un olympe. C’est très nouveau.”
Il y a deux profils de candidats, des candidats politiques, des candidats techniciens. DSK mariait les deux. Lagarde penche caricaturalement du premier côté.
“Il y a d’autres chats à fouetter, je pense.” Oui et non, c’est un peu comme se désintéresser de l’Europe, cela conditionne quand même notre cadre d’action politique au bout du compte.
@Coucou : merci !
@Nap : Lagarde est soutenue par les Chinois, ça en dit long …
@MJBB : rien ne va plus, comme vous dites.
@Alain : Montebourg ne gagnera pas la primaire en jouant la carte du “tous pourris sauf moi”, si tu veux mon avis.
@Marianne : je vous citerai Diderot (ou Voltaire ?) : “le beau, pour le crapaud, c’est la crapaude”
Ca doit être ça…
C’est tres interessant ce billet. Personnellement, j’ai cesse de m’exciter quelque part au milieu des annees 80, en constatant que mis a part de legers habillages, il n’y a finalement qu’une politique economique menee …
Pour moi le probleme essentiel, ce sont les exigences de rentabilite economique excessive qui gouvernent les entreprises. Mais ca ne se controle pas au niveau d’un pays.
et ainsi dérive la social-démocratie… Triste et révoltant
@Bombay Magic : “Pour moi le probleme essentiel, ce sont les exigences de rentabilite economique excessive qui gouvernent les entreprises. Mais ca ne se controle pas au niveau d’un pays.” A voir !
@Des Pas Perdus : effectivement, des épisodes de ce type nourrissent le beau mot de “social traître”. Mais heureusement les réactions de la “base” sont sans équivoque.
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“@jegoun: Il a osé ! @romain_pigenel a fait le pire titre de l'histoire de la blogosphère… http://t.co/qyZlbC3” // billet a lire, super !
“@jegoun: Il a osé ! @romain_pigenel a fait le pire titre de l'histoire de la blogosphère… http://t.co/qyZlbC3” // billet a lire, super !
Très bon papier de @Romain_Pigenel sur Lagarde http://t.co/qyZlbC3 tu oublies juste F.H sur la même ligne qu'Aubry non ?
“@jegoun: Il a osé ! @romain_pigenel a fait le pire titre de l'histoire de la blogosphère… http://t.co/qyZlbC3” // billet a lire, super !
[Variae] Si tu ne viens pas à Lagarde, on fera venir Lagarde à toi http://tinyurl.com/3z8wj6x
Lagarde leste @Romain_Pigenel: [Variae] Si tu ne viens pas à Lagarde, on fera venir Lagarde à toi http://tinyurl.com/3z8wj6x
Si tu ne viens pas à Lagarde, on fera venir Lagarde à toi http://bit.ly/lzU541
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[...] vraiment envie ne manquent pas. Oui, ce texte étale à longueurs de paragraphes toute la doxa libérale-conservatrice, s’épouvante du « déclassement » des pays et de la « descente aux enfers [...]
[...] primaires ouvertes et d’un nouveau processus de rénovation dans le parti. En insistant sur les bourdes, les erreurs stratégiques, les micmacs avec la fédération des [...]
[...] la bouche de : François Fillon, Christine Lagarde (pré-FMI), Xavier Bertrand, Jean-Jacques Bourdin, un auditeur de Jean-Jacques [...]
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