Tout fout le camp chez les socialistes. Ah, il est loin le parti de la fierté ouvrière, des métallos avec du poil sous les bras et le fumet de graillon qui le dispute aux remugles de sueur ! A force de rôder dans le 7ème arrondissement et les présidences de collectivités territoriales, ils se sont amollis, dévirilisés, liquéfiés. Marx perdu dans les délices de Capoue. Quelle misère ! Regarde-les : y avait déjà la mère Ségolène qui appelait les militants à « s’aimer les uns les autres ou à disparaître », maintenant des animateurs télé confessent de la « tendresse » pour le père Hollande ! Non mais qu’est-ce que c’est qu’ce boxon ! C’est un parti de gauche ou un camp de hippies ?
Heureusement, ils ne se laissent pas tous aller. V’là-t’y pas que l’adjudant Cambadélis s’est énervé ce matin. C’est un bon gars, ce Camba, le défenseur de la « gauche couscous », pas le genre à manger des graines germées, si tu vois ce que je veux dire. Donc avant de partir pour La Rochelle, il s’est fendu d’un billet bien senti sur son blog : les primaires, c’est « pas pour les chochottes » ! Et v’lan, collez-vous ça dans les gencives, les Hollande, les Mosco, bande de gonzesses !
Ils rigolent pas les anciens de l’OCI en ce moment. Déjà le Méluche il nous avait prévenus : ça sera pas une présidentielle pour fromage pasteurisé, il faut un candidat fromage-qui-pue. « Je suis le bruit et la fureur », qu’il gueule en meeting ! Mais bon, si tu veux mon avis, on n’y croit pas trop, on sent le mec cultivé qui en rajoute façon Actors Studio. Et puis le « fromage qui pue » ça coule, c’est mou, ça bande pas bien dur si tu vois ce que je veux dire. Alors que Cambadélis ! Ca, chapeau ! Ah on sent le gazier qui en a sous le pied ! « Jamais les défis n’ont été aussi intraitables, durs, complexes. Et on voudrait une primaire « pépère » ? ». Il s’en égosille presque, tiens, il écrit même les points d’exclamations deux par deux sur son blog ! Pour lui c’est clair : pour « faire les primaires », comme on faisait l’armée, il faut en avoir, et une bonne paire. « Laissons la place à l’incarnation, à la compétition, ne stérilisons pas les primaires ». Du balai les castrés, ici on fait pas dans la taille fillette ! « Nous voulons un ou une présidente qui tienne la barre. » Et bien raide si possible ! Pas une fiotte qui parle beau et qui se fasse dessus dès qu’elle entend un « chuchotement » ! « La présidence qui vient ne sera pas un dîner de gala. » Z’avez compris les couilles molles ? Ici, c’est pas le Flore, les valets de pied, et la nappe, on s’mouche dedans ! Déjà que il y a la « panne de l’Europe », comme il dit le Camba, on va pas par-dessus le marché se choisir un président qui est en panne de ce que j’pense, hein !
Non mais tu vas voir, c’est sûr qu’il va se faire critiquer pour ce texte, le Cambadélis. J’les vois déjà d’ici les « môssieurs » et les « madames » qui vont faire les offusqués, dire qu’il est vulgaire, limite homophobe et sexiste ! Que c’est pas normal d’insulter ses camarades ! Moi je vais te dire, heureusement qu’il a écrit ça, parce qu’y en a marre des chiffes molles, des délicats. Non mais j’te jure. On n’est pas des pédés, bordel !
Romain Pigenel
Les aut’ mots d’la politique, c’est là.
16 Comments
Très amusant !
Mais il a raison, Camba, il ne faut pas avoir peur de son ombre, à condition de ne pas sombrer dans les insultes ad hominem.
Au boulot, les mecs, pas besoin de bouder, François, t’es pas une chochotte, du moins je l’espère…
Sympa, cette photo de Camba sur les bancs de l’Assemblée… c’est un photo-montage ?
Allez dimanche, meeting de Mélenchon. Tu pourras constater qu’il ne gueule pas.
)
Et c’est là que Camba et consorts vont s’apercevoir à quel point DSK va leur manquer !
C’était vraiment “le gazier qui en avait sous le pied” et dans la culotte.
Et dire qu’il s’en est fallu d’un poil du cul pour que ça marche !
“Ah on sent le gazier qui en a sous le pied !”
Celle la, je me la garde.
Sacré cambadélices, tout dans l’élégance.Ca fait pitié, tout cela comme dirait martine !
aie bon dieu que je les sens bien ces primaires, foires d’empoigne, petites phrases et peaux de banane .
C’est ce genre de gus qui rendent antipathique l’équipe Aubry… D’autant que lui j’ai l’impression que c’est le genre de fier-à-bras à passer le plus clair de son temps dans son fauteuil ou à s’empiffrer à table.
Question gros rouge qui tâche, le Camba des Délices c’en une grosse..de tâche!
Ouf ! il était temps que la bagarre commence ! Camba qui dégaine pour Aubry pourquoi pas et puis c’est gentil une chochotte. Les DSKistes, ils n’ont plus que ça pour exister les pauvres.
“Chochotte”, un élément de la glossolalie cambadélienne ?
@Estelle : oui, “à condition”. Comme toujours, cordonnier mal chaussé !
@Sam Lowry : c’est un collector très rare que je te serai reconnaissant de ne pas enregistrer sur ton disque dur. On n’en connaît que quelques exemplaires dans le monde, et celui-là m’a coûté une petite fortune.
@Des Pas : je connais et respecte l’animal
@Marianne : un poil d’ADN, oui. Zut !
@Corto : après le “parti qui fait pitié”, le soutien qui fait pitié. Y a une logique.
@Antenne : un homme qui aime bien manger ne peut pas être FONCIEREMENT mauvais.
@Alain :
@Denis : il est encore loin du niveau de notre soralien de l’autre soir, quand même.
On peut dire que Camba les brosse pas dans le sens du poil !
Faut que ça cogne un peu bordel!
@Yabonn : c’est cadeau de la maison
@Djoulf : j’ai presque de la peine pour eux.
@XXX : assez poilu comme démarche, effectivement.
@El Camino : putain ouais, nom de Dieu !
Bonjour,
Quelqu’un qui “en aurait” (je garde l’image machiste à la con), n’attendrait pas comme un toutou le “sésame” du parti pour cette élection présidentielle qui est en principe et en réalité “une élection d’homme” et non pas de parti.
Pas de machisme là dedans mais de l’élévation, là où est la république.
Allez y leur faire comprendre cela.
A ce niveau là, tous, les uns et les autres, ce sont des mous qui préfèrent rester au chaud dans le parti et tous ses avantages, faut bien vivre et vivre bien.
Comme Diogène,lanterne à la main en plein jour, on cherche un homme, un vrai mais “d’en haut”.
Le 7e arrondissement de PARIS ! bordel !
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[Variae] Les mots de la politique (11) : les primaires de « chochottes » http://t.co/Hi6S0oX
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Quand Camba mino, Camba toujours faire ainsi / Les #primaires de « chochottes » #variae http://t.co/mKnqxkl #ueps
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[...] Variae qui poursuit son analyse des « mots de la politique » [...]
[...] orchestrée du Premier Secrétaire du Parti Socialiste. Certains n’ont pas apprécié, d’autres s’interrogent. Il est donc utile de revenir sur les déclarations qui laissent supposer cette [...]
[...] s’agresser ouvertement, mais en prenant le soin de quand-même balancer personnellement ou via un porte flingue une petite pique, pas forcément violente de prime abord, mais toujours dans le but de toucher [...]
[...] avant l’été. Peut-être est-ce Jean-Christophe Cambadélis qui a donné le ton, avec sa subtile interpellation lors de l’ouverture de l’université. Peut-être est-ce l’approche du scrutin fatidique, qui pèse sur les nerfs de celles et ceux [...]
[...] Hélas, tout le monde n’a pas la chance de pouvoir côtoyer les deux prétendants à l’investiture d’assez près pour procéder à cette palpation politique. Il faut donc recourir à d’autres signaux pour repérer et séparer le bon grain (dur) de l’ivraie (molle). Des chochottes. [...]
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