Il jubile, Jean-Luc. Et on le comprend. Lui qui avait quitté, il y a trois ans, le Parti socialiste peu glorieusement, dans la nuit du Congrès de Reims, avec les forces militantes et l’analyse d’un ultra-minoritaire – expliquant alors que la victoire de la motion de Ségolène Royal sonnait la droitisation ultime du parti – il joue aujourd’hui le faiseur de roi à la Fête de l’Huma. Moitié professeur en gauchisme, moitié Saint-Louis sous son chêne, il reçoit les candidats socialistes, leur remettant son petit livre rouge et prenant la pose avec eux devant un logo Front de Gauche.
Il assure, nous dit-on dans les gazettes, ne pas vouloir « se mêler de la primaire ».
Heureusement qu’il le précise. Car, à lire les comptes-rendus, on avait justement l’impression, au contraire, qu’il tend à s’en mêler, et pas qu’un peu. Sur les candidats aux primaires : « D’abord je note ceux qui ne sont pas venus [à la fête de l'Huma] Quand on est de gauche, on marque sur son calepin la date de la Fête de l’Humanité et on ne prévoit rien d’autre ». Sur Montebourg : « Il me souhaite bon vent, je lui souhaite aussi. ». Sur Ségolène, mi-condescendant, mi-dithyrambique : « j’ai trouvé Royal plus consciente du niveau de rupture à opérer que les autres […] Elle commence à parler notre langue ». Sur François Hollande, sans surprise : « l’arrogance comme on a vu jeudi soir avec Hollande qui se voit déjà président ». Quant à Martine Aubry, qui n’a pu s’empêcher de ré-affirmer ce qui reste sa ligne programmatique la plus claire, le Hollande-bashing (« Je pense que quand on est un responsable de gauche on doit être à la Fête de l’Huma, là où est la gauche. »), elle n’a (nous dit-on) fait qu’une photo muette avec le Chavez-like français, peut-être échaudée par la fraicheur de son accueil au grand raout communiste.
Singulières attitudes. De la part, déjà, de ceux, au PS, qui se sont prêtés à ce curieux cérémonial que l’on pourrait – si l’on avait mauvais esprit – assimiler à une génuflexion pour faire gauche. Le problème n’est pas d’aller à la Fête de l’Huma, bien entendu, mais d’instrumentaliser présences et absences des uns et des autres pour jouer au petit jeu du « je suis plus VRAIMENT à gauche que toi », comme l’a fait Martine Aubry. Comme s’il fallait arbitrer des débats (radicaux-)socialistes (fussent-ils ouverts à tous les citoyens) par le truchement des communistes et apparentés. Singulière attitude, ensuite, du camarade Mélenchon. Voilà un homme qui reconnaît la nécessité d’envisager l’avenir avec le PS, qui distribue bons et mauvais points aux candidats aux primaires, et qui pourtant a strictement refusé de ne serait-ce qu’envisager une participation à des primaires communes, par principe.
C’est ce que j’appelle les primaires un pied dedans, un pied dehors, ou encore les primaires « fromage et dessert ». On prépare – derrière les habituelles rodomontades verbales – le rassemblement avec le PS. On joue avec ses candidats en les invitant et en leur témoignant ensuite un soutien plus ou moins appuyé, dans l’espoir de faire basculer la balance dans tel ou tel sens. Mais on tient par-dessus tout à préserver son petit quart d’heure de célébrité warholien, ou plutôt gaullien, à faire pendant quelques mois le tour des plateaux de télévision et surtout – ne soyons pas naïfs – à instaurer le fameux rapport de force avec le PS, qui permettra de lui grappiller quelques postes en plus le moment voulu.
Les socialistes présents à la Courneuve ont aussi leur part de responsabilité. Les primaires citoyennes s’adressent au peuple et sont organisées par les deux partis ayant accepté l’invitation : le PS, et le PRG. A ce titre, je trouve pour le moins étrange que des candidats à ces primaires mêlent aux débats les dirigeants de partis ayant, eux, décliné la proposition de candidature commune. C’est même un jeu assez dangereux, pour les uns et pour les autres : comment se passera le nécessaire rassemblement de toute la gauche, si le candidat socialiste n’est pas celui qu’avait soutenu Mélenchon ? Verra-t-on bientôt Cécile Duflot, que l’on sent déjà frémir malgré sa réserve, expliquer que tel ou tel candidat est le préféré de EELV pour sa position sur le nucléaire ?
La proposition des primaires citoyennes était suffisamment large et ouverte pour que tous les partis de gauche qui le souhaitent s’y associent, dans le respect de l’identité politique de chacun. Nous avions d’ailleurs, avec quelques blogueurs de toutes tendances, lancé un appel dans ce sens. A chacun désormais d’agir en cohérence avec sa décision et de ne pas se lancer dans des manœuvres d’appareil bien peu honnêtes.
Romain Pigenel
28 Comments
Cet article est un régal.
Merci camarade !
Aux armes citoyens…
Qui ne sait plus distinguer sa gauche de sa droite, va dans le mur
Je suis bien d’accord. Inutile d’aller faire les lèche-cul, ça se voit à 3km et ça sonne faux. Pouah.
@Vlad : surtout quand on a été lié par un pacte au directeur du FMI, personne la plus détestée de la Fête de l’Huma sans doute …
Eh bien, pour une fois, je vais être en désaccord à peu près total avec toi.
Tu sembles oublier qu’il y a aujourd’hui deux groupes au sein du PS. Qui ne se confondent pas nécessairement avec les motions ou les soutiens aux candidats à la candidature.
Le premier groupe, qui compte cinq candidats à la candidature et le gros des élus du PS, passe par perte et profits les 60 % ou plus des Français qui subissent avec dol le libéralisme et l’Europe capitaliste. Terra Nova a publié à ce sujet un texte qui a le mérite d’être d’une grande clarté.
Le deuxième groupe, avec Montebourg, Emmanuelli, Hamon, Filoche et d’autres minoritaires, reste fidèle à l’essence du socialisme depuis ses premiers pas : la défense des humbles et des sans voix.
Cet antagonisme est une donnée fondamentale. Le nier ou vouloir le passer sous silence ne sert à rien.
À rien d’autre qu’à se fourvoyer même sur de médiocres questions tactiques.
Mélenchon ne cherchera pas d’accord sur les bases du premier groupe du PS pour obtenir quelques fauteuils ou portefeuilles : ce serait tout bonnement le suicide politique du Front de gauche. Si tu oublies combien le Parti communiste a payé électoralement très cher son alignement sur le PS, d’autres ne l’ont pas oublié… Et si tu oublies combien la gauche a pâti du grand virage à droite initié en 1983, d’autres y pensent chaque jour.
De la même façon les écologistes en ont marre de se faire plumer. Il est fort à parier que ce ne sera pas la promesse de quelques strapontins qui fera avaler un aéroport, un EPR et une kyrielle d’autres désastres écologiques.
Nous vivons la fin d’une époque et les rustines en couches multiples, qu’elles soient sociales ou écologiques, ne font pas une politique…
Je n’étais pas chaud pour le principe même de ces primaires. Craignant qu’elles soient un concours de cravates et non un débat d’idées. Le résultat me conforte dans cette défiance : cinq candidats ont des idées similaires dont Valls qui a le mérite de dire ouvertement ce que les quatre autres taisent prudemment. Reste un Montebourg qui professe une autre option. Six candidats et seulement deux options politiques : un résultat consternant !
Et Hollande dans tout ça ? J’étais voici peu à une réunion de François. Et ça m’a rappelé la campagne de Gaston Defferre en 1969. Pour le contenu politique bien sûr. Pour l’aspect complètement hors de son époque aussi. Et peut-être plus encore pour les commentaires à la sortie : chacun dit pour qui il va voter au premier tour. Et Gaston Hollande n’est pas plus cité que cela.
Bonjour,
Ah bon ! il lui reste donc du temps de libre.
je m’explique : il dort quasiment à la télé, non ?.
Que d’émissions pour ce monsieur si critique avec les journalistes, à condition qu’ils soit peu célèbres évidemment.
Les autres servent à se faire inviter.
Ce qui à mon sens pose question à bien des égards :
Hors “le marionnettiste” n’y aurait donc pas d’avenir politique ?.
Et que fait-on de la parole, rare et chère par ce qu’authentique et sincère, de qualité ?.
“Virons les tous” !.
Et que restera t-il ? : même pas lui et ses “amis” animateurs de télé !.
C’est en tout cas mon opinion notamment à son égard.
Très bon article (comme d’habitude) ! Les images m’ont effectivement atterré moi aussi. Enfin on comprend les trois candidats présents (dont les deux dames, très peu sincères pour le coup) : dès fois que les communistes et apparentés fassent de l’entrisme pendant les primaires du PS/PRG, il faut bien envoyer un petit signal de gauchitude à l’ancienne…
@ Un partageux 12:02
“ça m’a rappelé la campagne de Gaston Defferre en 1969.”
A d’autres, la déclaration de DSK hier soir sur TF1 a rappelé le Pompidou de mai 1968, et la ressemblance est effectivement étonnante (posture, expression, ton…). Il est vrai que dans les deux cas c’était de la “com de crise”.
http://www.ina.fr/economie-et-societe/education-et-enseignement/video/CAF89036332/declaration-du-premier-ministre-georges-pompidou.fr.html
Je suis d’accord avec Partageux :
dénigrer le réjouisssement de Mélenchon, de voir 3 des candidats aux primaires sur les 6 enfin s’intéresser au Front de Gauche en venant à la Fête de l’Huma, n’autorise en rien à l’insinuer calculateur pour quelques sièges de plus.
Le Front de Gauche est la conséquence tangible de la droitisation du PS, rocardisé, labourisé, social-démocratisé.
De l’intérieur, même avec l’outil des primaires, refaire pencher la balance à gauche quand les 2 autres tiers virent rad-soc aurait tenu du miracle.
Un nouvel axe beaucoup plus clair qui réunira à terme toute l’autre gauche pèsera de plus en plus dans la balance, à mesure qu’EELV se radicalisera.
Participer aux primaires pour le FdG comme pour EELV n’aurait fait que les phagocytés comme c’est déjà le cas des Radicaux de Gauche.
Donner tort à Mélenchon parce qu’il ne joue pas le jeu du PS, quand à côté de cela, se construit une force cohérente avec un programme commun que tous ses membres soutiennent la tête haute,
c’est vraiment chercher à défendre le PS sûr de lui.
Et justement, voilà que le rapport de force devient suffisamment important pour qu’enfin les pontes du PS daignent commencer à échanger des mots avec le FdG.
Au final, la démarche de sortir du PS pour débattre avec lui était une très bonne idée. On sent que ça ne vous plaît pas qu’il donne son avis sur le PS, hélas, c’est généralement les journalistes eux-même qui lui posent les questions.
Et tant mieux s’il y a désormais un nouveau point cardinal idéologique grandissant pour aborder l’actualité et la marche du monde, en ces temps de droite dure et de gauche libérale.
J’allais faire un long discours … mais rien à rajouter à la lecture du commentaire du Partageux… Je ne sais pas si vous suivez bien JL Mélenchon mais seul l’exploration d’une autre voix vaut la peine d’être tentée, alors Mélenchon, Montebourg, Hamon maintenant avec son livre,… mais Hollande non non..autant laisser les français se rendre compte avec une réélection de Sarkozy ou même, transgressif, de Marine Le Pen;;; car une bonne partie de la classe ouvrière va venir s’ajouter à l’électorat FN. Moi depuis 2005 Hollande et les partisans du oui c’est fini avec persévérance avec le traité de Lisbonne… On voit aujourd’hui les conséquences de ces orientations
Pour quoi vous ne dite pas la vérité ?
Accueil violent, à la Fête de L’Humanité, pour la candidate socialiste qui a préféré quitter les lieux.
« La retraite à 60 ans ! Va avec le MoDem à Lille ! Ce n’est pas cela la Fête de l’Humanité ! », lancent des militants à Martine Aubry, Photo AFP
La peur, ressentie par tous. Martine Aubry devient blême. Elle se fige. Jean-Luc Mélenchon paraît débordé par la situation. À leurs pieds, devant la petite tribune d’accueil des hôtes du Front de Gauche, photographes et caméras ont perdu tout contrôle. « C’est la guerre… », s’effraie une journaliste télé, qui se retire de la cohue, une pommette tuméfiée. Au dehors, c’est pire. Le stand est bloqué par les manifestants hostiles à la maire de Lille. « Dehors ! », lui hurlent-ils. L’accord municipal conclu avec le MoDem dans sa ville, les craintes que la candidate PS, si elle est finalement élue, ne rétablisse pas la retraite à 60 ans, tout est bon pour la conspuer. L’injurier, même.
« Aucun arrangement »
En arrivant, vers 15 h 30, Martine Aubry avait tenté de répliquer. « Moi, je ne promets que des choses que je peux tenir ! » Là, c’est panique à bord. Plus un mot devant les micros. L’exfiltration immédiate est décidée, à sa demande. Le service d’ordre du PC est débordé et donc, devient violent. Sous les huées, un cercle de sécurité entoure la maire de Lille, des poings américains sont sortis à titre préventif par des gros bras, quelques journalistes sont éjectés. Mélenchon, lui, s’efforce de rassurer ses troupes, qui craignent « des accords derrière le dos de la base ». Il jure qu’il n’y aura « aucun arrangement » de second tour avec le PS à leur insu. La tension retombe. Quand il entrera dans le stand, Harlem Désir passera quasi inaperçu.
Ségolène Royal, première à honorer tôt le matin l’invitation du candidat Front de Gauche, avait déjà dû essuyer lazzis et plaisanteries douteuses. Mais rien ne déstabilise la présidente de Poitou-Charente qui, habile, avait franchi l’obstacle. Certes, ses berlines noires encadrées par le service de sécurité au départ avaient fait tache. Les médias audiovisuels s’étaient battus et avaient écrasé les meubles du Front de Gauche. Mais sa promesse de « changer les règles du système ultralibéral », ses « convergences » avec Jean-Luc Mélenchon en matière de contrôle des banques ou de refus des « licenciements boursiers » avaient plu. Et surtout, il y avait moins de monde à la Fête. Avec Martine Aubry, le ressentiment et la colère de la gauche radicale envers le PS éclate au grand jour. Sans restriction.
Alors que les politologues se sont focalisés sur les primaires du PS, les Français, en réalité, ne se passionnent pas pour cette bataille d’égo.
En effet, hier soir, malgré un battage médiatique sans précédent, l’émission regroupant les 6 candidats socialistes n’a rassemblé que 4,9 millions de téléspectateurs.
Quelques minutes auparavant, Marine Le Pen, invitée quant à elle, de l’émission de TF1, a été suivie, en moyenne par 6,6 millions de téléspectateurs (5,5 millions au début de l’émission et 7,5 millions à la fin).
Marine Le Pen fait mieux que François Fillon, Premier ministre, ou Martine Aubry qui ont été suivis respectivement par 6,1 et 6,2 millions de téléspectateurs, lors de leur passage dans cette même émission.
Le débat consacré aux primaires du PS, soporifique au possible, tranche avec le dynamisme de Marine Le Pen au cours d’une émission dont le succès est à la hauteur de l’espoir qu’elle suscite chez les Français.
Ce débat à la télé : A tout simplement “OMIS” de rappeler que tous les candidats du PS , sont membres de l’association le siècle crée en 1944 par les collabos actif à l’occupation nazie , la même année que l’adoption par la résistance à l’ennemi occupant : A savoir , les droites résistantes , le PS de l’époque , le PC ……
On aurait pu tenter de savoir pourquoi , comment celà peut-il se faire que tous ? toutes? les candidats à la candidature , sont membres de l’association le siècle = Si l’on sait que cette association avait pour objectif N° 1 , de supprimer le contenu du programme du CNR ?= Reste , et ce sera la prochaine étape , que de supprimer la CNAM (en la transformant en système capitalisé) et de transformer en système de capitalisation , nos retraite , aujourd’hui encore en système par répartition ?
Peut-on rappeler que , se tiennent des rencontrent chaque semaine , avenue des champs élysée , pour gueulletonner , et échanger , les membres de l’association le siècle sur l’avernir du monde …….?
Sont adhérent : Sarkosy , Copé , Strauss Khann , son épouse , Fabius , Hollende , Vals , Aubry ………etc……etc !Tous et toutes? les candidats ? à la candidature
leprolo
Tout cet argumentaire critiquant le fonctionnement démocratique pour en arriver à cette lamentable conclusion, quel gâchis…
Loin d’essayer de comprendre le fonctionnement de la démocratie parlementaire, la forme de gestion la plus profitable au capitalisme (quoique depuis peu de temps) et des factions au pouvoir, vous vous contentez d’une analyse apolitique politicienne qui n’a comme résultat que de contribuer au bruit ambian émis par l’ordre. Nous aurions espérer une tentative d’analyse du fonctionnement de l’Etat, de ses institutions et donc de ce qu’est vraiment la politique plutôt qu’un point de vue d’expert du carriérisme politique se parant de la soit-disant objectivité médiatique. Mais sans même imaginer qu’un discours puisse sortir de sujet si méprisable, comment osez-vous dans votre conclusion faire référence à “manœuvres d’appareil bien peu honnêtes” alors même que les primaires ont toutes les caractéristiques de la manipulation politicienne?
Comme tu l’as souligné, il était du choix de Mélenchon de refuser de participer à ces primaires, c’est ce qu’il a fait, dont acte !
Toutefois, cela ne veut pas dire qu’il faille mépriser nos partenaires de la gauche de la gauche !
C’est un fait, le PS ne peut gagner seul les présidentielles (et les législatives, ne les oublions pas) à venir en se basant sur sa seule stature. Le rassemblement doit s’opérer bien avant le 1er tour même si Méluch, Joly et cie ne manqueront de signifier leurs différences, on peut même compter sur eux !
A mon sens, c’est plutôt Hollande qui a commis une erreur et cela est quelque peu révélateur de la stratégie politique qu’il cherche à mener : apparaître comme un gestionnaire qui rassure, notamment à la droite de la gauche (histoire de lorgner sur l’électorat centriste voire de de droite en rupture avec Sarko)
Pas mal, mais c’est un peu cette stratégie qui nous a fait couler en 2002 ! (et dans une moindre mesure en 2007)
Tu es sévère avec tes camarades
A l’origine, le projet des primaires devait aller du Modem au PCF…
Tu remarqueras qu’en moins de trois ans, les tentations centristes se sont tues, le vocabulaire a changé, et les propositions de certains candidats du PS évoluent également à gauche…
J’ai la faiblesse de penser que ces changements sont dus au Front de gauche qui a fait aux cantonales un score à deux chiffres.
La présence du Front de gauche à la présidentielle me semble indispensable, surtout en cette période, pour faire entendre à tous les citoyens un discours décomplexé à gauche, à mon sens le seul à la hauteur des enjeux… et pour empêcher la dérive droitière du PS.
En fait : La situation est tellement explosive = Le nombre de morts de la misère , s’accélère ! Dans l’indifférence générale et en TOUTE impunité !
Ce ne sont pas les membres de l’association le siècle qui y mettrons un frein !
Tout juste les politiques , parceque celà “rapporte” du fric = un vrai raket ! On va tenter de diminuer le nombre de morts sur nos routes (en moin grand nombre que les tués(es) , assassinées , pour cause d’empiffrage maxi !
Faut-il rappeler que les premiers au monde à pratiquer les plus bestiaud , injustes , mortifères misères , sont : Le Canada N1 , N2 israhel , la france en 5 ème position ! = Merci les mortifères , crasseux syndicalistes et les politiques qui les courtisent !
N’oublions pas que depuis que les patrons ont placé la CFDT à la Présidence de la CNAM = La CFDT , d’après la presse , est si riche qu’elle pourrait entrer dans le club des 40 entreprises les plus riches du pays ! le CAC 40 !
Ce ne seront pas les membres de l’association le siècle qui iront vers une diminution du nombre des jettés de l’économie = la mort provoquée la plus crasse = IMPUNIE
Vivement la remise en service de la guillotine : Et si ce ne sont pas les tribunaux qui “sélectionnent” les fautif = Faudra-t-il les mettre tous et toutes dans le même sac ?
leprolo
Bonjour,
Votre article est consternant et factuellement malhonnête sur certains points.
Accuser Mélenchon de chercher le quart d’heure de gloire en rencontrant des dirigeants socialistes est ridicule, il est réputé être un bon client pour les médias il n’a pas besoin de ça, ce sont plutôt les dirigeants socialistes qui, conscients que Mélenchon a fait un score à deux chiffres aux cantonales, viennent à sa rencontre et cessent de le mépriser.
Ensuite vous déplorez le “hollande-bashing” mais vous prenez le liberté de parler de “Chavez-like” (comme si c’etait une injure) pour tenter de disqualifier le président du Front de Gauche, manifestement, le bashing est moins génant suivant le destinataire visé.
Ensuite, Mélenchon a martelé qu’ il ne participerait à aucun autre gouvernement que le sien, pourquoi soutenir mordicus qu’il cherche à “grapiller des postes”, vous êtes présent dans l’intimité de sa conscience ou vous avez des choses à nous dire dont on ne serait pas au courant ?
Enfin, je considère à titre personnel que le PG n’avait pas à participer à la primaire socialiste puisque le PS, parti social-démocrate, n’est majoritairement plus un parti de gauche depuis longtemps, raison pour laquelle je voterai blanc au 2nd tour des présidentielles (et je ne suis pas un cas isolé) si le PS est devant le Front de Gauche (sauf si Montebourg l’emporte mais il est lui aussi minoritaire, hélas).
Quoiqu’il en soit, que vos billets soient repris dans Marianne ne me surprend pas, vous y pratiquez avec la même décomplexion le dédain à l’endroit de la gauche qualifiée d’extrême, la mauvaise foi, le procès d’intention, le tout la morgue aux lèvres…
Vous vous dites de gauche, je le suis également et pourtant je ne me sens rien de commun avec vous et vos méthodes.
Bonne route à vous néanmoins, je reprends la mienne et m’abstiendrai de vous lire dorénavant.
@ Air One 9:39
“vous y pratiquez avec la même décomplexion le dédain à l’endroit de la gauche qualifiée d’extrême”
Mais non, c’est purement tactique : il faut l’alternance et ce n’est pas en votant Mélenchon à la présidentielle que les choses vont avancer. La présidentielle implique “vote utile” : le candidat le plus à même de mener à bien l’alternance étant sans conteste (surtout depuis dimanche soir..) F. Hollande.
Hollande élu, il sera temps de peser à gauche : aux législatives pour commencer ; par la suite, dans la rue si nécessaire. L’auteur de “Variae”, sachez-le, est un redoutable constructeur de barricades.
Ca doit faire mal de voir la vérité en face: à savoir qu’Hollande est à peu près autant à gauche que mon bras droit.
Pour le reste, c’est d’une arrogance incroyable et d’un mépris formidable que de penser que 1)vos “primaires” sont des “primaires citoyennes”, quand bien même elles seraient ouvertes à tous 2) d’oser même fustiger l’autre gauche de ne pas participer à vos pantalonnades bipartistes drapées des oripeaux de la neutralité, alors qu’elles sont faites à l’initiative d’un seul parti : le PS, et que cette même initiative est un instrument évident de nivellement vers le bas (ou vers la droite si vous préférez), à un point tel que les mêmes primaires en Italie ont détruit la gauche italienne.
J’espère bien que le front de gauche donnera une sévère raclée au PS si celui-ci décide de se choisir Hollande comme candidat, que celui-ci subisse le courroux du peuple de gauche qui n’a que faire d’un père la rigueur, ultralibéral, eurolâtre et fan de l’austérité et de la réduction du déficit à 3%. Seul Montebourg garde mon affection, mais je sais très bien que la plupart de ses électeurs n’iront pas voter pour Hollande, mais bien pour Mélenchon.
Cà pour ce qui est de maître es positionnement politique, des gens comme le fanfan la tulipe de Hollande, alias Flamby sont au gauchisme ce que le saint Graal est au bolchémisme, une abstraction qui ne saurait concurencer sa préférence pour le libéralisme “raisonnable” qu’il affectionne. Suffit-il seulement de se prétendre de gauche et d’oser citer des gros mots comme “ouvrier” voir “révolution” aux élections, pour bénéficier systématiquement des suffranges de gauche réelle ? Heureusement non. Perso, je ne pense pas aller voter aux primaires “démocratiques”, tant cette démarche risque de cautionner la politique de social radin de cette arnaque montée par le trés droitier Mitterrand pour muselier définitivement tout risque d’émergence d’une gauche digne de ce nom et donc suffisamment combative pour demander des comptes et changer durablement la donne au bénéfice du plus grand nombre. Si j’y allais, je voterai Montebourg, qui m’a l’air d’être le plus près de mes convictions jauressiennes. Je me tâte… ARAMIS
Remarque judicieuse de Galaad. (N°23)
En effet camarade, tu as raison. Je suis membre du PS, vais voter Montebourg aux primaires bien que je pense comme toi qu’il ne sera pas désigné comme candidat. Ensuite je voterai effectivement Mélenchon à la présidentielle.
Parce que je suis socialiste, parce que mes idées sont socialistes, parce que je me préoccupe d’abord des plus pauvres, je voterai pour un socialiste. Qui n’est plus encarté au PS et cela ne me dérange pas plus que tous mes camarades du PS qui vont faire de même.
Et je ne donnerai certes pas ma voix à un/e traître qui a voté pour le traité Sarkozy de Lisbonne contre la décision du peuple refusant le TCE. Je ne voterai pas pour un social-démocrate : je suis socialiste, c’est à dire bien plus proche du Front de gauche — ou de tous les groupes ou partis à la gauche du PS — que du social-libéralisme.
Parfois j’ai le sentiment d’être isolé. Mais en discutant à bâtons rompus, je réalise combien nous ne sommes pas si seuls. J’ai ri dans ma barbe le soir où je suis allé à la réunion de Hollande. Nombre de mes camarades, venus comme moi par curiosité, disaient ouvertement leur choix…
Camarade Aramis (N°24)
Je ne cherche à te persuader à tout prix de voter aux primaires : je comprends tes réticences et les partage. Depuis des années je m’interroge sur le fait de rester au PS tant il a abandonné le socialisme. Et je reste en me disant que les absents ont toujours tort ou bien que c’est aux soc-dem de partir.
Pourquoi voter Montebourg ? Pour montrer que ses idées, si perfectibles soient-elles, ne sont pas des vieilleries surannées, qu’il existe encore une volonté de gauche tant au PS que parmi les non-encartés qui vont voter à ces primaires. Chaque voix pour Montebourg va enlever de la légitimité à celui ou celle qui sera désigné/e… Ce serait tout de même rigolo que Montebourg termine en deuxième position ! Et bien rageant pour la droite majoritaire du PS.
Faudrait tout de même pas oublier , bien sûr que le référendum =Acte démocratique “important” ! A été piétiné !
Que si Sarkosy le mortifère anti-social , a été élu = C’est grâce aux DSK et autre sociaux démocrates !Agrandissant le cercle des tueurs des celles et ceux-ces qu’ils et elles ont éjectés(es) de l’économie = Combien de morts(es) ces assassins , doivent-elles , ils revendique ou pour lesquels = S’il y avait une justice sociale , devraient êtres condamnés(es) ?
iLS ET ELLES SONT DANS LE CAMPS DE LA MORT ? (CELLES ET CEUX QUI TUENT PAR EXTENTION DE LA MISERE SANS QU’AUCUNE JUSTICE NE LEURS DEMANDE DE COMPTES ! ! !
Les mêmes tueurs que la droite la plus extrême ! ! ! …..De +en + performant !
Ou connaitront-elles , ils des limites à leurs penchants si mortifères ? ? ?
Oui , moi aussi : pt’être bien JL Mélanchon ou Montebourg ,
Il est sûr que moi aussi , vu la tournure de la dernière Présidentielle , au deuxième tour , je ne voterais pas pour celles et ceux qui nous ont envoyé le hautement mortifère de classe , qui a eu un premier souci = diminuer l’enseignement de l’histoire de France ……C’est ainsi ……si “on” élit quelqu’un qui n’a pas de racine en France ou de trop fraiche date ?
Leprolo ……Ausseur Robert
Article sans grand intérêt, pour rester poli, comme la grande majorité des articles que publie Marianne. D’abord, « l’analyse d’un ultra-minoritaire » ne vaut pas moins que l’analyse-de-la-très-grande-majorité. Les bonnes analyses ne sont que rarement le fait du bureau exécutif du comité central, mais plus généralement, le fait d’un seul ou de quelques-uns, qui ont déjà réussi à s’affranchir de préjugés pseudo-démocratiques, ceux notamment qui consistent à croire que parce qu’on bêle avec le troupeau, cela implique que le « dissident » a nécessairement tort et qu’on a donc forcément raison, ou l’inverse. L’ « argument » de l’ultra, ou peut-être même de l’hyper, minorité n’a strictement aucun sens. Une idée ne se juge pas au nombre de personnes qui la défendent ou pas, aux pourcentages des sondés qui l’approuvent ou non, ni à la tête du client qui l’énonce, et en fonction de ses propres aversions ou préjugés. Un peu plus loin, et sur le même thème, la comparaison – ô combien originale, on dirait du Carlier – avec Hugo Chavez, dont on se demande qui n’a pas dû la subir lorsque ses propos débordaient un peu les plates-bandes de ce qu’il est seul légitime de penser aujourd’hui. Mais comme comparaison n’est pas raison, il aurait fallu, et ne serait-ce que très minimalement, au lieu d’une vague allusion, faire une comparaison en bonne et due forme et montrer ce que Mélenchon et Chavez ont en commun. L’allusif tiendra donc ici lieu de réflexion, à savoir de fond de commerce, qui vaut d’autant plus que d’autres avant soi ont emprunté le même raccourci, apparemment suggestif, et qu’il est toujours préférable de suivre les sentiers battus que de prendre le risque d’une vraie analyse.
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[...] quo? Alors si on lui parle de trop de convergence qui tue la convergence : il zappe. Parlez lui de génuflexions, de rodomontades verbales: le camenbert industriel finit ecrasé sur le plasma ! Parlez lui de [...]
Encore une ingérence http://t.co/RFQHig3N / Sur @europe1, @CecileDuflot : @MartineAubry est "plus claire sur le nucléaire"
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Être de gauche, même sans aller à la Fête de l’Huma…
Des fois, ça gonfle plus que d’autres. Ces imprécations d’une certaine gauche qui se veut le phare de la vie politique de gauche, la boussole du peuple, le héraut des luttes sociales. C’est le billet de (l’excellent) Romain Pigenel (Fête de l’Huma …
[...] de cette très étonnante missive, une question m’est immédiatement venue à l’esprit, la même que je posais à notre camarade Mélenchon il y a quelques semaines. Si les primaires socialistes et radicales sont si importantes, si les uns et les autres ressentent [...]
[...] le minoritaire tempête, éructe, s’invite à l’improviste, claque la porte, pose des ultimatums, insulte, méprise. Le grand est « complètement dépassé [...]
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