Cher Jean-Luc, cher camarade,
J’ai bien lu ta réponse enflammée à des propos rapportés de François Hollande dans le Guardian. Avec la verve que l’on te connaît et qui te permet, à ce qu’on m’a dit, de remplir les salles pour ton tour de chant où le sépia le dispute au rouge, tu conspues « l’attitude hautaine insupportable » de François Hollande, qui aurait eu l’impudence de nier l’existence actuelle des communistes français. Tu conviendras avec moi, au passage, que cette accusation de mépris n’est pas nouvelle dans ta bouche : depuis des mois, tu la répètes sur tous les tons pour fustiger le choix que fait le candidat socialiste de préférer affronter la droite que débattre avec toi. Sans doute penses-tu aujourd’hui avoir – enfin ! – trouvé la bonne accroche pour faire vivre publiquement cette accusation, et améliorer les affaires de ton entreprise électorale. C’est de bonne guerre. Mais je ne ferai pas l’injure à l’homme de lettres que tu es de limiter le débat à de basses considérations tactiques et nourricières.
« Je suis le candidat des communistes », protestes-tu donc du haut de ton indignation, regrettant un Hollande « mauvais observateur ». Je dois malheureusement te faire part d’une crainte similaire à ton endroit.
Tu n’es sans doute pas sans savoir, pour commencer, que le terme de « communist » n’a ni exactement le même sens, ni la même portée, dans le monde anglo-saxon – où les Partis communistes n’ont jamais pu s’implanter dans la durée et de manière massive – et en Europe occidentale. Les « communists » anglo-saxons sont des croquemitaines fantaisistes ne renvoyant à aucune expérience nationale, mais bien au stalinisme, à ses excès et à ses épigones dictatoriaux autour du globe dont tu partageras avec moi, je l’espère, la condamnation. Faut-il te rappeler le sens déjà détérioré, dans les mêmes pays, du terme « socialist » ! C’est dire. François Hollande, qui a sans doute assez de lettres (anglaises) et d’histoire pour avoir conscience de ces nuances, a donc bien eu raison d’expliquer à nos voisins d’Outre-Manche que « aujourd’hui il n’y a pas de communistes en France », au sens de staliniens. Peut-être a-t-il au passage froissé quelques groupuscules nostalgiques. Tu ne leur transmettras pas mes excuses.
Je t’imagine déjà balayer ces subtilités lexicales d’un revers de main. Fort bien. Etudions donc ta position. « Je suis le candidat des communistes », martèles-tu. Je croyais que tu étais le candidat du Front de Gauche : pourquoi n’as-tu pas appelé cette coalition le « Front Communiste », et ton propre parti le « Nouveau Parti Communiste » ? La différence entre ta pudeur d’alors, et ta furia du jour, me laisse perplexe. Mais admettons. Tu vas sans doute me dire : je suis le candidat désigné, entre autres, par le Parti Communiste. C’est pour le coup incontestable. Mais je n’ose croire qu’un professeur de philosophie comme toi ne puisse faire la différence entre l’appellation conventionnelle et le concept.
Le concept de communisme : il se définit par la volonté – je cite le site de Lutte Ouvrière – de « briser la propriété privée des moyens de production ; c’est-à-dire d’arracher des mains des capitalistes la gestion des usines, des banques, des mines, des terres, de l’énergie et des transports. Et de faire en sorte qu’ils appartiennent à la collectivité et soient gérés par elle ».
Ayant un peu de mal à trouver les textes idéologiques actuels du PCF, j’ai consulté votre programme commun du Front de Gauche, et notamment la partie économique. J’y ai lu ce mot d’ordre : « Partager les richesses et abolir l’insécurité sociale ». Je n’y ai pas trouvé trace (mais peut-être ai-je mal lu) d’un programme de passage généralisé à la propriété collective des moyens de production. C’est ce qui permet à Nathalie Arthaud de rire, de son point de vue, quand on lui dit que tu es communiste. Elle nie la possibilité d’un changement radical (d’un changement communiste, donc) de système par un simple changement de gouvernement, ce que tu proposes toi, comme nous. Elle est tout simplement cohérente avec elle-même : et à la différence de ce qu’elle vise elle, tu ne veux pas casser le système, tu veux l’amender fortement. Nuance de taille.
Je pourrais aussi te citer Alain Badiou, autre fervent défenseur du communisme au sens précis du terme, qui constatait il y a quelques années que si l’idéal communiste survivait, il ne savait pas quelle forme concrète il pourrait prendre pour s’incarner concrètement. La vérité, cher Jean-Luc, cher camarade, c’est que pour ces gardiens du temple – qui ont le mérite de l’honnêteté intellectuelle – tu n’es pas communiste, et que le Parti Communiste ne l’est pas plus. Vous appartenez à la grande famille recomposée de la social-démocratie, avec votre propre identité respectable et importante pour la gauche. « Socialistes », « partidegauchistes » et « communistes » sont tout au plus cousins, si ce n’est demi-frères. Notre gestion collective des collectivités locales (s’il ne fallait prendre que cet exemple) le prouve quotidiennement. S’il y a « deux gauches », comme tu le dis, comment se fait-il qu’elles puissent gouverner ensemble ? Si ce n’est que la différence entre elles n’est pas aussi insurmontable que tu le prétends ?
Mais je m’égare. Accepte ces quelques évidences et nous nous quitterons bons camarades. Que les « communists » anglo-saxons ne sont pas les communistes français (traduttore, traditore), et que les communistes français ne sont pas communistes à proprement parler. Que ton coup de sang très calculé n’élève franchement pas le débat. Et que tu as sans doute mieux à faire que polémiquer sur les polémiques.
Signé : le camarade Pigenel
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31 Comments
Bon billet, presque autant que le mien
Bravo ! Mais Madame Michu ne comprend rien à ce truc, et doit se dire que les Rosbifs ont donc des mots bizarres dans leur dictionnaire, puis “What Else”.
Du grand art, camarade, le Politburo te décerne la médaille de Gracchus Babeuf, histoire de bien te rappeler que le communisme est né en France.
Ce billet est un summum de mauvaise foi…
Vous pourriez peut-être faire un billet la dessus aussi.
Très bon billet, néanmoins, se basé sur la LO pour la définition “pure” du communisme … L’économiste et juriste que je suis s’insurge.
La définition donnée par Marx et Engel n’est pas vraiment celle donnés par LO …
Mais je reste néanmoins d’accord avec vous sur la différence entre “communistes” et “communists”.
Salut Romain
Je me demandais avec curiosité comment tu allais essayer de désamorcer l’impact négatif éventuel de l’article du Guardian.
Ta réponse est claire : mettre en exergue une “petite phrase” sans importance et zapper le reste de l’entretien…
N’empêche que je commence à me poser sérieusement la question, surtout après ce que FH a dit dimanche et lundi matin sur la Grèce : qui est le VRAI Hollande ? Le pourfendeur de la finance du Bourget ou l’homme qui “rassure” la City ?
Je compte bien entendu sur toi pour m’éclairer au-delà des “éléments de langage”….
Il est une autre évidence : vous êtes incontestablement maître dans l’art de noyer savamment le poisson.
Et dire que sans les “communistes staliniens” de 1981, François Mitterrand n’aurait jamais été président et personne, aujourd’hui n’aurait entendu parler de François Hollande !
Ce ne sont ni les rodomontades ni les commentaires byzantins ni les polémiques enfantines qui nous feront gagner.
Et nous aurons besoin de toute la force du peuple uni pour vaincre notre adversaire surpuissant: le monde de la finance. AU TRAVAIL, CAMARADES!
Tu pourrais aussi faire une leçon de communisme aux communistes français, parce qu’ils l’ont compris exactement pareil.
Tu pourrais aussi faire des leçons de langue de bois à Sarkozy, où même apprendre à des éditorialistes comment jouer sur la forme des mots pour éviter le fond.
Voilà le vrai fond du sujet:
“La gauche a été au pouvoir pendant 15 ans durant lesquels nous avons libéralisé l’économie et ouvert les marchés à la finance et aux privatisations. I n’y a rien à craindre.”
Ici gît la guerre à la finance de François Hollande.
Marrant comment vous essayer de justifier les propos de Hollande. Dommage de ne pas utiliser votre énergie et votre talent pour parler du fond de l’article. Il n’y a peut-être plus de communistes en France mais il n’y a plus de socialistes au PS. Cdlmt
Je vais sans doute être le seul, mais je ne suis pas d’accord sur la traduction de “communist” : l’UN des sens correspond effectivement à celui de “croquemitaine énervé”. Mais ce n’est qu’un des sens, “communist” désignant bel et bien le mot communist.
A noter également que le sens péjoratif vient précisément du 1er sens, pour lequel les sociétés anglo-saxonnes n’ont toujours eu que mépris.
Parler des “communist”, c’est bel et bien parler des communistes au 1er sens du terme, le côté négatif n’étant qu’un relent de ces cultures qui leur sont hostiles. Si M. Hollande n’avait voulu parler que de ce côté caricatural, c’est là qu’il aurait du préciser.
Et pour ce qui est de votre raisonnement sur “Je suis le candidat des communistes”, appliquons-le bêtement à la phrase “Je suis le candidat des invisibles” : ça sous-entendrait qu’alors on n’est pas le candidat des visibles ?
Ce genre de mauvaise foi ne tient pas la route deux minutes : “Être le candidat des communistes” veut dire que le parti communiste l’a désigné comme son candidat… L’art de tordre les choses par l’approximation.
Et je ne vais pas en remettre une couche sur tout le reste du discours de Hollande, que vous passez miraculeusement à la trappe, quand c’est bien ça qui est proprement choquant, quelques semaines après avoir annoncé vouloir “faire la guerre à la finance”.
Ce billet est à l’image de Hollande : navrant.
Vous êtes intelligent et plutôt subtil. Pourquoi donc se focaliser sur cette réaction et présenter le discours de Mélenchon comme une attaque sans fond contre le PS avec uniquement des “considérations tactiques”? Pourquoi nier, en la balayant négligemment d’un revers de la main, la différence profonde de programme, sur nombre de points fondamentaux, entre le FDG et le PS?
Vouloir battre la droite ne justifie pas qu’on occulte la partir la plus intéressante du débat.
Sinon, quitte à faire un billet sur cet interview, n’y avait il pas plus de choses importantes dans “the left was in government for 15 years in which we liberalised the economy and opened up the markets to finance and privatisations. There is no big fear”, à mettre en parralèle avec “mon ennemi c’est la finance”, que dans cette histoire de communiste?
Marianne: oui mais ils n’existent plus sous cette forme. C’est pas un hasard.
http://lecridupeuple.wordpress.com/2011/11/09/je_suis_communiste/
Voici ce que j’en dis.
@Estelle92: il te suffit d’aller lire tout l’article du guardian, et pas simplement les morceaux découpés aux ciseaux. En voici deux bouts:
But he added that France could never have accepted David Cameron’s attempt to create a “sanctuary” from financial regulation for the City of London in the new European treaty
[Blair] succumbed to the dominant idea that the markets could regulate themselves and the notion that the markets and [economic] liberalism in themselves could be a factor for growth … We saw the consequences.
Quelle différence insurmontable entre FH et le FdG ?
- Une position claire contre l’austérité.
- Une position claire sur le retour à la retraite à 60 ans.
- Une position claire sur la responsabilité des banques privées et des fonds spéculatifs dans la crise.
- Une volonté claire de leur faire assumer concrètement cette responsabilité.
- Une opposition réelle aux traités européens que la droite veut faire voter à toute vitesse (on observera le vote de F.Hollande à l’assemblée nationale le 21/02).
Bien essayé de résumer l’attitude de JLM à l’égard de FH à quelques “éléments de langages”, mais lorsqu’on déroule la liste, c’est malheureusement plus inquiétant que cela.
Acceptez le débat plutôt que de donner une “leçon” de quoi que ce soit.
Je ne savais qu’il y avait encore des communistes en France…
Votre article ne me paraît pas très pertinent …
1) Je suis plus choqué par le détachement avec lequel François Hollande prône les politiques les plus libérales qu’a mené le PS lorsqu’il ne se croit pas épié par ses camarades français, le PS ayant jusqu’à présent plutôt considéré honteusement ce pan de son passé. En tout cas, cela prouve si besoin en était qu’il est de la tendance libérale du PS et qu’il ne faut pas attendre de lui une politique économique ambitieuse, à part si les rapports de force tournent en notre faveur ou/et à la faveur de la gauche du PS… (et je suis gentil ^^)
2) Votre délire comme quoi le PCF ne serait pas communiste est intellectuellement valable, mais vous vous enfermez dans une définition très restreinte du communisme (qui n’engage que Lutte Ouvrière ..) et considérez que notre programme est notre horizon politique absolu, alors qu’il ne s’agit que d’un début pour nous. Je ne m’étendrais pas sur sa remarque comme quoi Jean-Luc Mélenchon serait candidat du Front de Gauche et non pas des communistes : il est candidat des deux …
3) Vous prétendez que le mot “communist” n’a pas le même sens dans les pays anglo-saxons qu’ici. Je suis désolé, mais si “socialist” et surtout “liberal” n’ont pas le même sens, le mot “communist” a à peu près le même sens que chez nous dans les pays anglo-saxons, à savoir, il est polysémique – il est probablement plus stigmatisé chez eux que chez nous, mais c’est tout. Mais bon, quand bien même je me trompe et que vous avez raison sur ce point, François Hollande n’a absolument pas évoqué cet aspect lorsqu’il s’est défendu sur ce point face à des militants communistes – il a vaguement dit qu’il y avait moins de communistes et que ce n’était pas les mêmes communistes qu’avant, mais n’a pas du tout parlé d’une différence de sens entre le “communist” britannique et le “communiste” français, et n’aurait pas manqué de le faire si c’était dans cet esprit qu’il avait parlé de communistes au Guardian …
@ Romain Blachier
Ce n’est pas à moi qu’il faut dire ça. Il faut l’expliquer à Mélenchon qui se demande comment tous ces gens qui “n’existent plus” pourront voter pour Hollande au second tour !
on veut se disputer les 1.92% de MG Buffet.
Les communistes qui n’existent plus semblent intéresser quand même les fans du sieur Hollandréou.
Le candidat des communistes fantômes progresse quoiqu’en disent les médias.
Holland va prendre une claque jospinienne.
Mélenchon est le candidat des communistes du PCF, de la FASE et d’autres orga…
J’espérais en ouvrant ton blog, lire une analyse aussi détaillée sur l’autre partie de l’interview au Guardian, tu sais sur la finance, la dérégulation, etc…
Je me permets de compléter votre billet remarquable de discernement pour rendre un hommage encore plus poussé au courage de François Hollande. Avec cet entretien accordé au Guardian, il fait en effet partie des rares socialistes qui assument et revendiquent les privatisations et les libéralisations menées par leurs prédécesseurs depuis les années 80. Il a entièrement raison, il n’y a pas d’alternative aux marchés. Mais comme FH, je crains aussi que les Français ne soient pas encore près à l’accepter… du coup je comprends qu’il se sente obligé de leur dire le contraire en meeting. C’est cela le courage : varier.
Déjà qu’un membre du PS qui soutient Hollande utilise le terme de “camarade” c’est assez fort de café.
Vous êtes la pire escroquerie intellectuelle des dernières années. Il faudrait se rendre compte que votre futur score à l’élection présidentielle ne sera pour la plupart basé QUE sur le rejet de Sarkosy.
Mélenchon n’a pas réagi uniquement sur ce petit mot sur les “communistes” mais aussi sur le fond de l’article, mais là silence radio, il faut bien continuer d’essayer à tromper son monde.
Attention le réveil va être difficile pour vous…
Un billet qui malheureusement ne s’appuie ni sur la connaissance du sujet ni sur l’histoire.
Pour commencer, je vous conseille de lire le manifeste du parti communiste de 1848. Vous y verrez une definition du communisme et du socialisme ce dernier comme étape vers le communisme. Ce manifeste qui a fondé la premiere association internationale des travailleurs ( premiere internationale. Et celle ci comptait de nombreux membres, notamment en Angleterre où Marx a habité et y est meme enterré ! Que les partis communistes anglais, américain, canadien ont compte plusieurs centaines de milliers d’adherents pour chaque pays.
Enfin, que la Russie de 1905 (1ère révolution) ne comptait que 50 000 militants bolcheviques dont beaucoup en camp de detention ou en exil comme Lénine.
Enfin un certain fuhrer en Allemagne avait cree le parti national socialist : C est pas pour autant que le mot socialisme est devenu imprononcable…
Votre lecon de communisme est à la limite du puérile. Avouez que M. Hollande nous refait le coup de Mitterand en 81, à la fois taper sur les communistes pour récupérer les voix du centre, puis louer le parti des fusillés peu avant l’élection pour récupérer les voix “communistes”. C’est un stratège politique, malheureusement, ca ne doit pas être votre fort la stratégie..
Bonjour cher monsieur Pigenel,
je n’entend votre article que comme la pure masturbation intellectuelle d’un donneur de leçon.
Vous êtes bien un socialiste, ça ne fait aucun doute.
Je crois qu’on n’aura pas le cul sorti des ronces de si tôt avec un tel positionnement.
Cordialement
Thierry Coulon
Il en reste Une !
L’enfant : Maman je peux te poser une question?
La mère : tu peux mais je peux aussi ne pas y répondre
L’enfant : pourquoi tu es aveugle ?
La mère : si tu te poses la question c’est que tu as une idée derrière la tête
L’enfant : oui j’ai ma petite idée, mais je veux savoir la tienne
La mère : dis-moi la tienne et je te dirai la mienne
L’enfant : t’as envie de voir les choses à ta façon et pas comme elles sont
La mère : tu l’as trouvé tout seul ou c’est quelqu’un qui te l’a soufflé ?
L’enfant : c’est personne
http://www.lejournaldepersonne.com/2012/02/il-en-reste-une/
Romain Pigenel joue sur la soi-disant différente acceptation du terme “communiste” outre manche et qui signifierait “stalinien”. L’explication semble acceptable. Le seul bémol, c’est que Hollande parle des Communistes français, contrairement à ce que prétend Sigenel. Je cite ce que dit Hollande:
“”Il y a des communistes et un Parti communiste en France, mais ils ne sont plus ce qu’ils étaient en 1981. A l’époque il faisait 20-22 %, aujourd’hui ils font 10 %”
M. Pigenel fait son intox.
Très facile comme article, mais peu objectif. Si vous voulez jouez sur les mots, alors expliquez moi qu’est ce que le socialisme, et regardez dans les fondements du PS en 1969 où encore le discours de F.Mitterrand au congrès d’Epinay en 1971 où ce terme avait encore du sens, où la dénonciation du capitalisme était présente et où il subsistait l’espoir d’un passage vers le socialisme. Aujourd’hui, il n’y a plus de socialistes au PS.
Bonjours,
Je poste juste pour vous signaler que je trouve ce billet d’une mauvaise fois particulièrement écœurante. Si je suis d’accord avec la distinction opère entre les anglos-saxons et les français sur le terme communiste (encore qu’il faudrait nuancé, la réalité est il me semble beaucoup moins nette), je trouve en revanche particulièrement malhonnête de reconnaître que Hollande savait parfaitement cette nuance. En effet, dans ce cas, à partir du moment où il représente un courant politique qui a un important héritage communiste, pourquoi n’a t’il pas exposé cette vision aux anglo-saxons, plutôt que de jouer sur la confusion des termes (qui selon, vous était calculé) ? Alors plutôt que de faire le malin, et de vous permette des familiarité avec un homme politique remarquable, prenez des cours de rhétoriques, vous éviterez de démonter que le fruit PS est définitivement pourri.
Camarade, lorsque tu perds le sens de la défense du peuple pour embrasser la cause de la défense des compromissions, tu trahis l’esprit républicain, et tu perds ta légitimité.
Je trouve ça dommage car tes analyses sont par ailleurs souvent brillantes. Tu pourrais apporter beaucoup au peuple Français.
Ami vendu, je te souhaite donc bonne chance!
Excellent billet, élégamment écrit, amical, bienveillant, peut-être un poil paternaliste…
Ce qui m’a beaucoup amusée, c’est le coté “t’es un communiste libéral”. De la part d’un “socialiste de droite”, qui n’a pas perçu la tectonique des déplacements politiques…
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