Dès la diffusion des propos de François Hollande ouvrant la porte à un rassemblement présidentiel incluant le MoDem, Jean-Luc Mélenchon a jailli tel un diable rouge sur son ressort. « Quand François Hollande tend la main à François Bayrou», il «tranche d’une manière incroyable un débat constant des socialistes au cours des 15 dernières années». Ce débat «consiste à dire: pas d’alliance avec le centre, alliance à gauche […] J’ai dit depuis le début, au nom du Front de gauche: nous n’irons pas dans un quelque gouvernement que ce soit où il y aura des centristes […] François Hollande propose de faire un trait d’union entre le centre et le Parti socialiste dont il sait qu’il aboutit à un divorce avec la gauche. »
Feu sur les centristes, parce qu’ils sont centristes ! Étrange délit de sale gueule – ou plutôt de sale étiquette politique – pour quelqu’un qui explique par ailleurs doctement que « la gauche ne peut se rassembler que sur des éléments de programme, non pas sur des apparences ». Et alors, camarade Mélenchon, si Bayrou venait à la gauche sur nos conditions, comme l’envisage François Hollande, et donc sur des éléments programmatiques partagés, ton raisonnement tiendrait-il toujours ?
De cela il n’est, évidemment, jamais question. L’anti-bayrouisme est une donnée structurante du discours du Parti de Gauche qui s’échinait même, au moment des régionales 2010, à produire des plaquettes démontrant l’appartenance à la droite du parti orange. Cette « tradition » interne est directement issue du processus de création du Parti de Gauche, dont l’argument de scission avec le PS était précisément la prétendue victoire, au Congrès de Reims, des sociaux-démocrates, ce congrès s’étant lui-même fait – y compris entre « sociaux-démocrates » – sur le refus ou l’acceptation d’une éventuelle alliance avec le MoDem.
Cette question est en fait centrale dans le projet politique même de Jean-Luc Mélenchon, qui consiste, depuis 2008, à renier l’héritage mitterrandien de l’union de la gauche pour professer l’existence d’une « autre gauche », la sienne, qui serait fidèle à ses valeurs, par opposition aux réformistes mous, presque génétiquement suspects de traitrise et de dérive (à la sud-américaine) vers le centre puis la droite. Quand Mélenchon quitte le PS avec cette doctrine, il espère faire exploser la vieille maison, et en récupérer l’aile gauche. On sait ce qui arriva : seule une petite poignée de militants, recouvrant en gros l’ancien courant PRS, participèrent à la scission, tandis que le nouveau patron de la gauche du parti, Benoit Hamon, intégrait la direction de Martine Aubry. Mélenchon se retrouvait alors à la tête d’un groupuscule réduit à vivoter dans l’interstice entre PS, PC et mouvements d’extrême-gauche. Interstice certes brillamment exploité, jusqu’à chiper la candidature à la présidentielle aux communistes. Mais on est malgré tout bien loin de l’objectif initial d’un grand schisme fondateur : comme le prouvent les primaires citoyennes ralliant de Valls à Montebourg, les fondations de la vieille maison ont finalement tenu bon.
Il y a un autre candidat de 2012 qui regarde avec anxiété l’évolution des débats internes au PS. Il s’appelle François Bayrou. En 2007, il avait marché sur les plates-bandes électorales du parti socialiste, assez pour mettre en doute la présence de Ségolène Royal au second tour. Il n’a cessé d’expliquer, au sujet de la majorité centrale qu’il appelle de ses vœux, que des hommes qu’il « respecte », comme DSK ou Michel Rocard, y ont toute leur place. François Bayrou a en fait le même problème que Jean-Luc Mélenchon : tant que la vieille maison tient, son espace politique est plus que réduit, coincé entre les sommations de l’UMP, le marigot de centre-droit, et le PS – allié qui plus est à EELV, qui aurait pu être un partenaire envisageable pour lui.
L’extrême-centriste et l’extrême-socialiste ont donc un intérêt commun : l’explosion et la division du PS, entre réformistes fréquentables par le centre, et vraie gauche récupérable par le Front du même nom. Mais ce n’est pas tout : ils sont mutuellement nécessaires l’un à l’autre pour exister et justifier leurs stratégies réciproques. L’un est l’épouvantail de l’autre. Bayrou au sujet de Hollande : « c’est quelqu’un que je respecte, même si je pense aujourd’hui qu’il est prisonnier d’un programme et d’alliances qui ne peuvent pas répondre aux difficultés du pays » (alliance avec EELV, alors que dire d’un éventuel rapprochement ultérieur avec le Front de Gauche !). Quant à Mélenchon, on relira sa montée au créneau sur la simple évocation de Bayrou, que je citais au début de ce billet.
Le parti socialiste qui attire 3 millions d’électeurs sur un panel de candidats allant de Montebourg à Valls et Baylet est le pire cauchemar du MoDem comme du Parti de Gauche. Il préfigure en effet l’alliance entre centre-gauche et gauche « dure » qui est censée être, selon le MoDem comme le Parti de Gauche, impossible par essence. Une alliance qui ôte leur raison d’être et leur plan marketing électoral à chacune de ses deux formations. On comprend mieux, à cette lumière, certaines réactions aussi pavloviennes que théâtrales.
Romain Pigenel
14 Comments
Ok, Romain, pas de délit de sale gueule uniquement des éléments programmatiques. Dans ce cas, je pense que rien ne s’oppsoe effectivement à ce que le PS et le modem fusionent, dans la mesures où ces deux aprtis nourrissent la même vision économique libérale. C’est bien ce qu’on leur reprochent, justement, par dela les personnes (faut arrêter de rpendre Méluhce pour le con qu’il n’est pas) : une telle dérive libérale, et un tel manque d’oppsoition face à un système économique qui vire au totalitarisme, et qui se passe si bien de l’expresion populaire… pasque bon, la gueule de Bayrou, hhien, elle vaut bien celle de Hollande… Et Mélenchon est encore plus moche, d’ailleurs… Mais on s’en fout.
L’ennui, c’est qu’au second tour Hollande aura bien besoin des voix des “Dupont et Dupond”.
L’argumentation est brillante, elle se discute au moins sur un point.
tu dis “si Bayrou venait à la gauche sur nos conditions, comme l’envisage François Hollande, et donc sur des éléments programmatiques partagés ” le raisonnement ( de Mélenchon ) tiendrait-il toujours ?
Je ne suis pas qualifié pour dire si quoi que ce soit se tient dans les raisonnements de Mélenchon.
Mais il y a un point que me turlupine dans le tien.
S’il n’est question que de venir à nos conditions, pour quoi alors restreindre l’alliance à Mélenchon et Bayrou ?
après tout si Nathalie Arthaud, Olivier Besancenot ( voire même, rêvons un peu, Eva Joly ) en venaient à nos conditions pourquoi ne pas les inclure à gauche ?
De l’autre côté le raisonnement est le même, si Nathalie Kosziuzcko Morizet, Chantal Jouanno, Alain Juppé voire même Nicolas Sarkozy venaient sur nos conditions pourquoi ne pas les accueillir ?
A un moment ou François Hollande fait le choix de dessiner un alliance avec ceux qui les incarnent, en l’espèce Mélenchon et Bayrou et nous rejoue l’air de la synthèse aussi introuvable qu’un alliance entre Strauss Kahniens et fabiusiens à un congrès du PS parce que ces personnes se sentiront aussi engagé par les conditions hollandaises que Hollande se sent engagé par l’accord EELV ou il dit vraiment au fond ce qu’il veut mettre dans son projet. Dans ces cas là généralement il n’y a plus besoins de lancer d’invits. Les gens viennent d’eux même.
Je suis sûr que François Hollande est suffisamment intelligent pour savoir ce qu’il fait. Je ne dois pas l’être assez pour tout y comprendre.
L’héritage de Mitterrand,je ne retiens que la première année d’exercice, sinon…
Sinon, quand tu parles du MoDem, il faudrait argumenter, dire en quoi ce parti n’est pas à droite.
Hollande la joue à la Jospin… c’est son droit : droit dans le mur !
Faut le comprendre, le Mélenchon, Il a vu Oskar Lafontaine réussir son coup avec Die Linke alors il s’est dit “pourquoi pas moi” !
Comme tu le dis, l’explosion du PS n’a pas eu lieu, et du coup il phagocyte le PC…
Effectivement un PS à base large repousse à gauche où ça se marche sur les pieds.
Au centre, l’infléchissement de Bayrou semble se confirmer d’élection en élection…
Ton histoire de Dupont et Dupond finira peut-être en François et Françoit !
Pas con, mais niveau Bayrou, lis tout de même ça (m’a franchement pas l’air centriste, plutôt centre-droit- deuxième partie du billet) :
http://www.jegoun.net/2011/11/la-toile-de-bayrou-se-tend.html
Au fait, quel est le programme de François Hollande ? Il vient de renoncer à celui pour lequel les militants s’étaient prononcés.
Anti-bayrouisme, forcément. L’attaque classique et simpliste qui ne convainc que les convaincus. Mélenchon attaque les idées de Bayrou, la TVA sociale qui pèsera sur les classes populaires, le renoncement à la retraite à 60 ans qu’à voulu Mitterrand…
C’est Hollande qui trahie les valeurs de gauche, il a un programme centriste, il veut s’allier avec le centre, Mitterrand doit se retourner dans sa tombe. Hollande est le fils spirituel de Rocard, la troisième voie, ce que Mitterrand a toujours combattu.
Mélenchon n’y est pour rien si Hollande incarne le renoncement à la doctrine de la gauche depuis toujours, qui veut que l’union se fasse à gauche et pas avec le centre, doctrine réaffirmée par Mitterrand qui disait que le centre n’est ni de gauche… ni de gauche.
Aujourd’hui c’est Mélenchon qui incarne le mieux les valeurs de la gauche, il a fait l’unité avec le PCF, les trotskystes de Gauche Unitaire et de C&A, les écolos et les libertaires de la FASE, les altermondialistes du M’PEP…
Hollande regarde vers la droite, c’est son droit.
Oui, j’ai lu le billet de jegoun
C’est sûr que le modem vient (est) du centre-droit. Mais bon à un moment ça commence à être vachement précis comme mesure…
Une alliance vert-rose-orange est-elle plus inconcevable que rouge-rose-vert ?
Evidement qu’il y a des différences mais un contrat de “gouvernement” peut acter, pour une période donnée une plateforme commune. Avec le quinquennat d’enfer financier qui s’annonce ce n’est pas obligatoirement une mauvaise option…
Ca doit faire l’objet de réflexion, comme d’autre options doivent l’être aussi, et les résultats dans les urnes feront la décision…
Qu’en pense le taulier ?
Président Ciel 2012
Le 15 avril 2012, le soir du premier tour des élections présidentielles, la France a vu trois candidats sortir du lot.
J’ai bien dit trois et pas deux. C’est une première!
Comique, tragique ou historique… c’est à vous d’apprécier.
Trois candidats, ex aequo avec 33% chacun, c’est du jamais vu et seulement 1% pour tous les autres prétendants.
Pour les amateurs de probabilités et encenseurs de statistiques, c’est la fin du monde ou l’inexplicable intervention d’une main invisible qui a distribué à une voix près la volonté du peuple de France en trois parts égales…33% chacune. D’où le nom attribué à ce premier tour :” les trois ânes”… par une agence de connotation.
… (texte + vidéo)
http://www.lejournaldepersonne.com/2011/11/president-ciel-2012/
@ des pas perdus : et la présomption d’innocence ? Nous sommes au centre, c’est à nos adversaires de démontrer en quoi nous serions de droite, ou de gauche. Il ne leur suffit pas de le prétendre.
@ l’auteur, sur la plaquette anti-Modem du FG, s’inscrivant dans une tradition remontant à sa fondation : c’est pire ! JL Mélenchon lui-même l’avait reconnu, cette plaquette recyclait un argumentaire anti-Bayrou qu’il avait écrit avant 2007 pour la campagne Royal, qui l’avait refusé. Et qui avait eu en cela du bon sens, car c’est un complet torchon. (Tellement de bidonnages que j’avais renoncé à répondre un par un – Cf billet en signature).
Et je vous l’écris en homme qui apprécie Jean-Luc Mélenchon, pensant que malgré les 60 ou 70% de n’importe-quoi qu’il s’autorise, il a “une vraie rigueur sur les choses importantes”.
Je mets entre guillemets parce que c’est une citation, de J.-L. Mélenchon parlant de F. Bayrou ; il continuait : “Il peut gagner en 2012. C’est un littéraire, ça s’entend à l’oreille, ce n’est pas une de ces têtes d’œufs technocrates qui encombrent le devant de la scène. Sur la laïcité, il a su trouver les mots justes. Mais il était crédible parce qu’il a eu le même comportement à l’égard du dalaï-lama que du pape. Les socialistes étaient aphones une fois de plus.” Et ça, ça date bien de la fondation du Parti de gauche
Quelle suffisance dans cet article partisan
qui à critiquer JLM et Bayrou, enfonce surtout le 1er.
Quittez cette fausse neutralité aux airs de bienpensance !
j’ai lu avec attention votre article et je me permets d’y répondre sur les 4 points que vous soulevez concernant le Parti de Gauche – en notant au passage que pour la Présidentielle, ce n’est pas au Parti de Gauche mais au Front de Gauche qu’il faut faire allusion.
1°) … “délit de sale gueule” … à l’attention du Modem et M. Bayrou. Je crois que votre analyse est un peu simpliste; il ne s’agit pas d’un délit de sale gueule (pour faire plus “peuple” dans votre dialectique) mais bien plutôt de convictions et de valeurs qu’on a ou qu’on n’a pas.
M. Bayrou – fort respectable par ailleurs – a ses convictions politiques, il les défend, et c’est tout à son honneur. Nous, au Front de Gauche et au Parti de Gauche, nous avons les nôtres.
Ces deux convictions sont – pour l’essentiel, à savoir l’adhésion au système capitaliste et les conséquences que cela implique – radicalement opposées.
Ce qui n’a rien à voir avec le “délit de sale gueule” que vous voulez nous faire gober dans votre entame d’analyse.
Nous pensons effectivement qu’il n’est pas possible d’avoir un rapprochement avec un homme et un mouvement politique qui a toujours été profondément de droite et attaché à ces valeurs car ce serait tromper le peuple, ce que fait M. Hollande qui est lui aussi – avec tout le PS – attaché à la sauvegarde de ce système qui nous saigne (je parle de “nous”; le peuple, les gens … ) à blanc avec votre bénédiction et même votre soutien le plus absolu car c’est bien le PS qui a mené ce qu’on appelle l’Europe là où elle est.
La déroute de ce que l’on appelle pompeusement “l’Internationale Socialiste” n’est plus à démontrer ni son incapacité à traiter le problème pour la simple raison que vous n’avez plus de “socialistes” que le nom; vous n’êtes plus la Gauche !! Vous auriez dû – si vous en aviez eu le courage !! – vous débaptiser depuis longtemps et adopté un nom plus conforme à votre étiquette et votre état; celui de “sociale-démocratie” qui représente vraiment ce qu’est devenu le PS ; un parti mou et sans projet de société.
2°) Vous parlez ensuite de la venue de Bayrou et de son mouvement sur “nos” valeurs.
Il est amusant de voir que vous croyez encore au Père Noël même si la saison s’y prête. M. Bayrou a ses valeurs et ne renie pas ses origines, lui. Et, là encore, c’est tout à son honneur … Il croit au système capitaliste et sa culture profondément catholique (ce qui n’est pas un jugement de valeur !!) lui impose – tel Saint Bernard – d’y mettre un peu de compassion. Nous, les gens du peuple, les gens de Gauche, nous n’y croyons pas car depuis plus de 3 000 ans, nous savons ce qu’est la Servitude volontaire; relisez à ce sujet M. de La Boétie qui est fort édifiant à ce sujet et les fables de la Fontaine. Nous ne croyons qu’aux actes forts que posent les hommes politiques et nous ne sommes pas des allouettes qu’on attrape avec des miroirs !! Nous avons été instruits des trahisons multiples qui se sont faites au cours des siècles et nous avons constaté l’évolution nuisible du grand parti qu’était le PS vers ce qu’il est devenu aujourd’hui. Le fait que vous, vous vous rapprochiez des thèses du Modem correspond tout à fait à cette analyse, ce qui me fait dire que jamais M. Hollande ne sera le prochain ! Tout simplement parce que vous êtes plus attaché à vos sièges et privilèges et que le bien commun est bien loin de vos préoccupations; on a vu ce que sont vos mentors – Papandréou et Zapatéro en tête !! – et leurs prétendues accharnement à défendre prétendûment leurs patrie. Lamentable ! …
3°) Vous parlez d’héritage mittérrandien d’union de la Gauche; mais jamais lors de l’élaboration du Programme Commun, le PS de cette époque et M. Mitterrand n’ont fait alliance avec le centre droit; les Rocards et consords étaient déjà suffisamment nuisibles à nos valeurs – à preuve ce qu’ils osent faire et dire aujourd’hui … à moins que ce ne soit une sénélité précoce … ce que je suis loin de penser ! Le Programme Commun s’est fait sur un projet de société qui a réveillé l’espoir populaire car s’était un VRAI programme de Gauche : c’est pour cela que nous avons gagné alors ! Mais la désillusion, aprés deux années d’application réelle de ce programme, a été à la hauteur des espérances d’alors. Le PS est responsable de cela et des dérives que cela a induit et notamment des taux d’abstention record qui ont été ensuite enregistrés lors de quasiment toutes les élections qui ont suivi, à l’exception de la Présidentielle qui a opposé Chirac à Lepen pour des raisons facilement compréhensibles pour un esprit “moyen”.
Le rapprochement avec le centre est impossible idéologiquement pour des gens de Gauche car il est viscéralement ancré à droite. M. Bayrou a participé à de nombreux gouvernements de droite et ne s’en est détaché que pour briguer un poste auquel il rêve depuis si longtemps. Il ne remet nullement en cause le système et n’en n’a pas l’intention. Il en est de même pour le PS d’aujourd’hui et nous avons bien vu l’intérêt que ces aparatchicks d’appareil ont de l’idéal démocratique pour avoir organisé des primaires ( institutionnalisant de fait – à l’image des USA qu’ils ont pour modèle – un bipartiste autiste et un simulacre de démocratie ) pour cacher les dysfonctionnements chroniques et les tricheries – pour ne pas dire plus !! – qui existe au sein de ce parti.
Non !! L’Union de la Gauche ne se fait pas à droite ni au centre mais à GAUCHE ! Dire le contraire, c’est faire en sorte que le PS perde les élections et gâche une occasion unique de sauver notre pays et notre peuple des erreurs qu’a porté l’Internationale Socialiste jusqu’alors. L’exemple de la Grèce, de l’Espagne, du Portugal devrait pourtant vous ouvrir les yeux !!
le peuple ne veut pas d’aménagements locaux et occasionnels à la marge; il veut autre chose !! et en tout premier lieu, la démocratie et une autre façon de faire de la politique.
4°) Vous terminez en évoquant la merveilleuse unité au sein du Parti qui va de M. Valls à M. Montebourg dont on voit bien tout l’attachement aux principes et valeurs qui sont les siennes pour se rallier à un personnage incarnant le reniement à tous ces dites valeurs; il en est de même pour les pseudos écolos qui se sont couché devant les exigences financières pour glaner ce qu’ils pouvaient de sièges avec la complicité du PS afin de pouvoir continuer à exister financièrement. Le peuple de France a pu le constater avec dégoût ce qui n’a pu que le renforcer dans son analyse “épidermique” sur le système existant et les valeurs que représentent ces fameux “héros de la démocratie et de la défense du peuple” que sont le PS et les écologistes d’occasion; seule Me Joly résiste … tout simplement parce qu’elle n’appartient pas – elle – à ce conglomérat abjecte de politicards véreux.
Alors vanter l’unité d’un parti n’existant qu’à travers des sondages qui occultent quasi systèmatiquement les autres partis – à l’exception du si bienfaiteur Front National – pour n’en garder que deux qui seraient les seuls légitimes pour représenter et défendre le bien commun est non seulement un non sens mais une lâcheté intellectuelle qui concoure à l’effondrement de notre démocratie, de notre république, de notre pays et de notre peuple.
La primaire est une farce, qui plus est, car la démocratie ne fait pas payer les citoyens pour qu’ils expriment ce qu’ils ont à dire : si vous n’aviez pas 2 euros en poche – et par les temps qui courent … c’est de plus en plus monnaie courante !! – vous n’aviez pas droit au chapitre ! Nonobstant ce que je viens de dire sur la monétisation de cette démocratie d’opérette qui n’a touché que les Bobos ou les pauvres diables qui ne savent plus à quels saints se vouer.
Ce n’est pas le Ps qui est notre pire cauchemard ; ce sont ses pratiques, ses idéologies qui dévoient et sapent les valeurs de base de la Gauche et votre autisme sur les raisons qui ont -depuis bientôt 10 ans – fait que vous vous êtes vautrés à toutes les élections nationales et que le peuple, dont je fais parti, vous rejette et erre quelque fois sur des terres sur lesquelles il n’a rien à faire. Vous en êtes responsable collectivement et individuellement et, effectivement … nous souhaitons que vous partiez tous pour pouvoir mettre en place un autre projet de société, ce que vous n’avez pas à nous proposer. A moins, qu’au lieu de – sans cesse déplacer votre centre de gravité – vous n’optiez enfin pour une réelle « Union de La Gauche » et que vous ralliez le Front qui a été créé pour palier à vos déficiences structurelles et idéologiques … ce qui n’est pas gagné d’autant qu’alors, ce ne sont pas vos champions d’opérette – par ailleurs fort brillants ce qui ne fait que renforcer ce sentiment de gâchi – qui seront alors en première ligne mais notre représentant, M. Mélenchon. Choix cornélien ; ses valeurs ou la défense coûte que coûte de vos représentants y compris jusque dans la trahison ! Ah les Kouchners, Attali, Terra Nova, Besson, Carla Bruni – une femme tellement de Gauche !! quelle sinistre plaisanterie
Cordialement, néanmoins
Didier MIGNEAU
de Gauche viscéralement !!! sourires
Ps : mdr … je parle difficilement l’Anglais et la langue de Chaquecepire … je préfère celle de jean Baptiste Poclain
Mon projet n’est pas socialiste…
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[...] un candidat à la présidentielle », a pour heureux bénéficiaire le patron du MoDem, François Bayrou. Ce sont d’un coup l’ensemble des modèles explicatifs de la science politique qui sont [...]
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