« Le parti qui fait pitié ». Son ancien premier secrétaire qui n’a « rien fait » durant les dix dernières années. Depuis le durcissement de la campagne des primaires, les adversaires de François Hollande n’ont de cesse de le ramener à son statut d’ex-dirigeant du PS pour mieux fustiger son bilan. Un parti paresseux, incapable de se réformer ou de donner un président de la République à la France … La liste des griefs est interminable et ne laisse aucune place à la moindre once de bilan positif. A se demander comment la « veille maison » a pu survivre aussi longtemps sous la férule d’un patron aussi déficient !
Cette petite musique ne date en fait pas d’hier. Elle est resservie, sur des tons et avec un volume variés, depuis 2007, par tous ceux qui se retrouvent en opposition à François Hollande. C’est ce que j’appelle la légende noire du hollandisme. C’est classique : un nouveau pouvoir se construit toujours sur le dénigrement du précédent. La droite essaie ainsi systématiquement de rejeter les responsabilités de la dette et de l’insécurité sur le prétendu laxisme de la gauche quand elle gouvernait le pays. La légende noire du hollandisme participe du même procédé : une reconstruction biaisée et artificielle de l’histoire récente du Parti socialiste, pour rejeter tout ses problèmes sur un seul bouc émissaire, François Hollande. C’est en s’appuyant sur cette légende que la « motion D » du congrès de Reims, celle qui allait porter Martine Aubry à la tête du parti puis au sein des primaires, s’est imposée. C’est toujours grâce à cette légende que les adversaires de François Hollande espèrent le rattraper d’ici le 9 octobre prochain.
Alors, catastrophique et indéfendable, le mandat de François Hollande à la tête du PS ? Faisons un bref rappel historique. En mai 2002, le parti est K.O. debout suite à l’élimination de Lionel Jospin au premier tour de l’élection présidentielle. L’ex-candidat se mettant immédiatement en retrait de la vie politique, c’est à François Hollande qu’échoit la lourde tâche de mener la bataille des législatives et de limiter la casse face à une droite forte de son président élu à 82,21 %. Mission qu’il conduit honorablement, en évitant une déroute comme celle de 1993. Il réussit ensuite, lors des deux congrès successifs de Dijon et surtout du Mans, à préserver l’unité du PS, au bord de l’explosion après le 21 avril 2002 et surtout après le non-respect du vote des militants par Laurent Fabius, Henri Emmanuelli et Jean-Luc Mélenchon en 2005. On peut lui reprocher, sans doute, d’avoir trop sacrifié à l’unité et d’avoir empêché, ce faisant, des clarifications idéologiques pourtant indispensables pour le PS. Peut-être. Mais il faut bien comprendre l’alternative dans laquelle nous nous trouvions alors : si le PS avait explosé, cela en aurait été fini de nos chances en 2007, et Ségolène Royal, à supposer qu’elle soit investie, aurait connu le sort de Jospin en 2002, sans camp unifié pour la soutenir.
On peut ensuite se tourner vers le bilan des élections et des campagnes menées. Victoire aux européennes 1999. Défaite en 2002, mais dans une élection hyperpersonnalisée, et centrée sur un autre que lui. Triplé remarquable régionales-cantonales-européennes en 2004, année qui voit la gauche gouverner 21 régions sur 22 en métropole, et le PS devenir le premier parti de France. Échec au TCE en 2005, mais sur un enjeu dépassant le seul PS, et avec le handicap de la trahison de plusieurs ténors du parti. L’échec de la présidentielle de 2007, suivi de celui, encore une fois limité, des législatives, appelle le même commentaire qu’en 2002. Enfin, victoire aux municipales et cantonales de 2008. On peut toujours mieux faire. Mais le bref bilan de Martine Aubry, entaché de sa défaite historique aux européennes de 2009, est-il infiniment meilleur ? La réponse est dans la question.
Parlons ensuite de la rénovation et de la démocratie interne, qui auraient elles aussi connu un printemps inouï sous le secrétariat Aubry, après un terrible âge sombre du hollandisme. Là encore le bilan du « candidat normal » doit être revisité. C’est lui qui donne la parole aux militants, en 2004, sur le sujet fondamental du TCE, référendum interne d’ailleurs largement gagné. C’est encore lui qui rend possible, en 2006, la première expérience de primaires ouvertes socialistes, avec des adhésions à tarif réduit (les fameux « adhérents à 20 euros » qu’il allait être de bon ton, ensuite, de décrier) et par Internet. Le secrétaire de section que j’étais alors se souvient comment sa section avait doublé son nombre de militants grâce à cette innovation. Je n’ai pas vu le parti socialiste – qui dépasse la barre des 200 000 adhérents en 2007 – connaître ce genre de dynamique depuis 2009. Ce qui est une litote. On pourrait aussi parler du degré d’association et d’implication des militants dans la vie du parti. J’ai toujours été critique sur la trop faible emprise des adhérents sur le programme et les idées du PS, dès l’époque Hollande. Mais ce n’était rien comparé à ce que nous connaissons depuis maintenant plus de deux ans. La création du Laboratoire des Idées, combinée à la réduction des possibilités de contribution et d’amendement lors des conventions du projets pour 2012, ont produit un double processus d’externalisation et de bunkerisation de la réflexion du parti. Ce n’est sans doute pas tout à fait un hasard si les chiffres de participation aux conventions du projet flirtaient ces derniers mois avec les 20 ou 30%, quand le référendum interne sur le TCE était capable de mobiliser à 75% les militants en 2004 …
Mon propos n’est pas de tisser, a contrario, la légende dorée du hollandisme. Mais on aimerait voir cesser le bal des hypocrites. De ceux qui, non contents de réécrire l’histoire, oublient leurs propres responsabilités dans les échecs qu’ils rappellent à loisir. On consultera par exemple l’organigramme issu du Congrès pour Mans pour voir le nombre de contempteurs du « parti qui fait pitié » qui y avaient alors des responsabilités importantes, et parmi eux une certaine … Martine Aubry. S’il fallait vraiment sanctionner tous les dirigeants en place entre 2002 et 2008, je ne suis même pas certain qu’il subsisterait assez de monde pour faire la campagne d’un seul candidat – à condition qu’il reste encore un candidat !
Je pourrais avoir la bêtise et l’irresponsabilité, avec d‘autres soutiens de François Hollande, de rendre coup pour coup, et de m’amuser à mon tour à peindre une légende noire de l’aubrysme. En m’attardant sur sa première et cauchemardesque année de mandat, où non contente de rater une élection au point de faire perdre son mandat électif national à son porte-parole, elle a mené le PS au bord du K.O. technique, entre initiatives calamiteuses (le « printemps des libertés ») et polémiques sur son accession à Solférino. En rappelant que c’est paradoxalement parce qu’elle était en grande difficulté à la sortie de l’été 2009 qu’elle a cédé devant ceux qui réclamaient la mise en place de primaires ouvertes et d’un nouveau processus de rénovation dans le parti. En insistant sur les bourdes, les erreurs stratégiques, les micmacs avec la fédération des Bouches-du-Rhône.
Je ne le ferai pas. Parce que je ne crois pas que le débat doive se situer à ce niveau. Et parce que je ne partage pas cet étrange raisonnement selon lequel on devrait déduire les qualités d’un candidat à la présidentielle de la façon dont il a géré un parti politique – en mal comme en bien. La question qui nous est posée est simple : qui est, parmi les six « prétendants », le ou la plus à même de rassembler la gauche, de battre la droite et de redresser la France ? C’est l’unique question qui importe, celle que tentent justement d’éviter ceux qui instruisent le procès – uniquement à charge – de l’histoire récente du PS.
Romain Pigenel
29 Comments
“Mon propos n’est pas de tisser, a contrario, la légende dorée du hollandisme.”
-> J’en ai pourtant l’impression…
Un bilan qui se tient, oui.
Mais peut-être que l’appellation légende “noire” est un peu exagérée, non ?
(#DarkVador #Sauron #Saroumane (seigneur des anneaux)
Parce que Jean-Noël Guérini n’existait pas avant Dame Aubry ?
2009, une défaite pour le PS, ça se discute, non ? Et, puis Reims ? Et puis la présidentielle de 2007 ?
Et puis, 2005, le TCE et cette victoire contestable du OUI en interne au PS !
Le Hollandisme, quel bilan !
Quelques passages avec un peu de mauvaise foi, mais cette note est vraiment travaillée et bien écrite.
Par contre Hollande a sa responsabilité dans la défaite de 2007 , dans l’idée d’un referendum national sur le TCE et surtout dans dans les congres de Reims calamiteux ou en tant que premier secrétaire il aurait du faire en sorte que sa succession de passe sans triche.
Une question, c’est parce que c’est un homme “neuf” qu’il n’a jamais mis en avant son bilan si extraordinaire à la tête du PS ?
Tu montres surtout qu’Aubry est pire qu’Hollande, que vous n’avez gagné aucune élection importante face à une droite médiocre. Il est resté longtemps aux responsabilités pourtant, en 2007, Royal n’avait pas un programme construit, complet et cohérent.
Pourquoi tant de véhémence alors que votre candidat a 13 points d’avance sur Martine Aubry au dernier sondage, que chacun s’accorde à dire que Ségolène Royal ne saurait remonter la pente, et que les autres sont dans les choux ?
Et ce déferlement de justifications, précisément le jour où tous les Français – qui se fichent des problèmes internes au PS comme de leur première liquette – s’apprêtent à écouter et juger tous les candidats grâce à cette primaire qui, quel qu’en soit le résultat, marquera la vie politique française ?
Romain te voilà donc transformé en Maître Vergès. Je ne m’attendais pas à ça de toi.
Chacun à sa lecture de l’histoire interne du PS et perso je n’ai pas la même que toi mais bon je te laisse à ton exercice certes brillant de redorer le blason “interne” de ton poulain.
A ce propos, en avait-il besoin tellement besoin pour en faire un billet ?
Je ne doute pas que des billets “réponse” fleuriront ici où là
Donc, si je comprends bien, le bilan de Hollande s’indexe sur la petite cuisine politicienne interne au PS. C’est sûr que ça, ça parle aux français, aucun doute!! LOL
Dommage que pour en finir avec la “légende noire d’Hollande” il faille tisser la légende noire d’Aubry. Ce que vous n’aurez “pas la bêtise” de faire mais que, ce faisant, vous faites quand même…
Je ne suis pas un vieux militant: j’ai adhéré au PS en 2006. Malgré le sombre portrait du parti que vous tissez, permettez moi de vous dire qu’en ce qui me concerne et à mon humble niveau, j’ai pu voir la différence entre avant et après le Congrès de 2008. Les débats, les formations, même dans ma fédération (le 13) que j’aurais pu qualifier de sclérosée, se sont fait plus nombreux, notamment lors des conventions que vous décriez. L’adoption du non-cumul des mandats devrait être un puissant instrument de rénovation de la “classe” des élu-e-s (je regrette d’ailleurs que son application ait été retardée… merci François Hollande). Le retour du PS dans les cortèges des manifestations a eu un impact positif loin d’être négligeable dans nos relations avec les syndicats. Et enfin, le projet adopté est, je pense, bien plus précis dans son analyse et bien plus complet dans ses solutions que ne l’était celui de 2006, notamment grâce aux relations renouées avec le reste de la société… loin de la “bunkerisation” dont vous parlez.
Donc pour résumer : Aubry et Hollande sont aussi mauvais l’une que l’autre ! bel aveu ! vivement S Royal pour passer enfin à des décisions et actions concrétes.
oh oh oh : le “je ne le ferai pas ” mais je le fais (le bilan – noir – de M.A.)… trop de rhétorique, mon ami.
Mais ce billet est à destination des connaisseurs de la cuisine interne du parti. Je reste dans la salle, à attendre mon plat.
De résistance.
Bonjour Romain.Je trouve que vous utilisez beaucoup le conditionnel pour écrire parfois l’histoire…du P.S. et ses aventures électorales.Cependant je respecte votre opinion et vos écrits .Legende ou pas…Tenons-nous aux faits ,déjà bien complexes.Hollande est tout de même le favori des sondages et des medias.Sera-t-il le favori du peuple?…Là est la question.Mais c’est vrai les medias aidés par les sondages façonnent aussi l’opinion du peuple…On peut le déplorer aussi ou non.Sa maturité se verra lors des élections.
Bel exercice, mais peu importe. On ne gagne pas une élection sur un bilan, mais sur un projet. C’est d’autant plus vrai quand le bilan concerne le PS et le projet concerne la France.
Je dis que je ne ferai pas à la jument ce qu’ils ont fait à mon poulain…mais je le fais quand même…bataille de chef (je n’ose dire de coq)?, bataille de congrès? je vous laisse à vos courses de “petits” chevaux et je me tourne vers le fier sagitaire (représenté dans mon esprit par Ségolène)…qui voit un peu plus loin que l’auge à foin
merci Romain pour cet argumentaire très circonstancié qui va me servir, car c’est bien sur ce terrain là que je suis assailli de critiques ur mon soutien à François.
je vais donc te plagier très certainement.
bien à toi
Pas ton meilleur article. “Je ne vous dirai pas que Martine Aubry a fait ceci, cela” <== ça se voit un peu comme procédé rhétorique, non ?
Et sur le bilan de Hollande, 2005 mérite d'être un peu plus développé non ? Cette incapacité à avoir maintenu la discipline ? Même s'il n'est pas le seul coupable
@Romain-Pigenel qui nous a habitué à des propos plus éclairé, plus modéré, moins caricaturaux…
Au delà de la forme de ton billet où tu uses et abuses de cette triste figure de style: “je ne dirai pas que… mais je le dis quand même”, je voudrais simplement exprimer quelques remarques pour modérer ton hagiographie de l’ère Hollande…
Il me semble profondément malhonnête, dans le cadre d’une primaire, de vouloir exonérer un candidat de quelque bilan que ce soit, et malheureusement, pour François Hollande, son seul bilan, ce sont ces onze années passées à la tête du PS !
Rapidement sur les bilans électoraux :
2002 et 2007: Il me souvient que François Hollande était chaque semaine au petit-déjeuner du Premier Ministre et qu’en tant que Premier Secrétaire, il avait largement l’occasion de s’exprimer et de faire valoir ses arguments s’il estimait que la campagne présidentielle ou les réformes gouvernementales n’allaient pas dans le bon sens. Il ne l’a jamais fait et n’a toujours pas tiré les leçons du 21 avril 2002, malheureusement. Il est donc pleinement comptable de cette défaite, comme l’ensemble des dirigeants socialistes qui ont laissé le navire Jospin sombrer.
En 2007, son seul rôle, puisqu’il a refusé de concourir à la primaire tandis qu’il aurait été le candidat naturel et légitime des socialistes, son seul devoir aurait dû être de tout mettre en œuvre pour rassembler les socialistes derrière Ségolène Royal. Il a refusé de le faire, préférant, encore une fois, laisser le navire sans capitaine.
2004 : Il a su animer une campagne nationale convaincante et sur ce coup, il a su mettre le PS en ordre de marche mais n’oublions pas non plus le profond sentiment anti-Raffarin qui était à l’œuvre dans la période. C’était également le 1er scrutin de l’après 21 avril !
2005 : Il a fait le choix de participer à ce référendum alors que nous n’y étions pas obligé. Il a gagné le référendum interne dans des conditions démocratiques plus que douteuses et il a ensuite mené campagne main dans la main avec Nicolas Sarkozy entretenant la confusion dans les esprits des militants de gauche. Il aurait tout aussi bien pu mener campagne, à l’image d’un Elio Di Rupo en Belgique pour un Oui de gauche, critique et rassembleur.
Rapidement sur le PS :
Tu le dis très bien, ce parti était endormi, ne travaillait plus et n’était plus respecté. François Hollande a toujours refusé d’entendre l’impérieux besoin de rénovation que les militants ressentaient après 2002. NPS, entres autres courants d’idées, a porté de nombreux textes pour dénoncer cette gestion calamiteuse du PS et plaider pour un profond renouvellement des pratiques. François Hollande a toujours refusé. Il a toujours préféré s’appuyer sur les baronnies socialistes pour asseoir son pouvoir.
Enfin, la composition de son équipe de campagne est à l’image de ce qu’ont été ses dix années à la tête du PS. C’est un copier-coller du secrétariat national du PS de 2005, un conglomérat, un syndicats d’élus locaux, d’affidés qui n’ont jamais provoqué que des défaites pour notre parti et encore pire, qui ont tout fait pour verrouiller de l’intérieur le PS. Cette sclérose démocratique et militante est leur seul bilan aux Ayrault, Rebsamen, Le Roux, Dray, Le Fol, Sapin, Moscovici et consorts.
En ce qui concerne le cumul des mandats, je me lancerai peut être dans un commentaire étayé de ton article si j’en prends le temps.
Tout cela pour dire que je ferais campagne avec détermination pour François Hollande s’il devient notre candidat, mais que, comme de nombreux militants des années 2000, j’ai construit mon militantisme en opposition aux pratiques hollandaises et que cette légende revisitée me révolte profondément.
Tres bon papier !!
il est connu que l’on critique facilement ceux qu ibossent et proposent … pour tous
Enorme erreur à la fin du texte, Hollande ou Aubry ne vont pas “redresser la France”. Il est même presque certain que la pauvreté va beaucoup augmenter de 2012 à 2017 avec un digérant socialiste.
On se demande d’ailleurs si l’auteur de l’article sait que le PS a gouverné plusieurs fois de 1981 à 2002 et que nous pouvons faire des hypothèses fiables sur sa future politique favorable aux possédants.
Bonjour,
Et si la légende était justifiée !.
Bon ! il s’agit d’en finir avec l’absurdité, l’extravagance, la honte de l’actuel petit locataire de l’Elysée, d’accord mais après.
Son coté “flambi” “fils de mitterand”, aussi l’homme du oui au traité pour la constitution européenne.
Le con !.
Nous sommes hélas que dans le moins pire, par rapport à la honte citée plus haut mais aussi par rapport à ses rivaux socialistes.
Aubry suppléante du “candidat naturel du parti socialiste” (ne riez pas ce sont des mots d’un politologue) royal ! non merci on a déjà donné.
Montebourg a raison mais il ne pense pas toujours la même chose et s’il “en avait” pourquoi ne pas y aller seul : au diable les partis politiques, vive l’homme !.
Holland c’est un candidat à la mitterand-chirac, avec le temps,il fait sa place, genre prix de camaraderie.
Non ! c’est un tiède, un genre de Coty.
Einstein : “ceux qui ont crée le problème ne sont pas aptes à le solutionner” : cela est valable pour lui : toutes ces/ses collaborations post giscard.
Rien à faire de ces gens outre de virer sarkozy, ils nous ont tous mis la main dans l’étau, nous ont fait sortir … DE LA REPUBLIQUE.
Et puis il est tarte, moderno-cul-cul par exemple : de débuter ses meetings par du rap ! le con ! y en a marre !.
je partage l’avis de Denis ( post n° 3 ).
Sans François Hollande, à la tête du PS, 11 années durant, rien n’eût pu se réaliser.
Rien.
Il s’est même allié toute honte bue, avec Laurent Fabius lorsque “la situation l’exigeait”.
On peut contourner le problème, se transformer soi-même en contorsionniste habile, avoir la mémoire qui flanche soudain, rien ne peut convaincre que Hollande est indemne et un perdreau de l’année !
Eh ben tu as bossé ce billet !
Portrait assez largement partisan…
“Mission qu il conduit honorablement”: ça n a pas de sens et c est très subjectif. Donc tout ce qui est un peu mieux que 1993 est un échec relatif??C est ça le curseur du PS selon vous? Mais après 2002 Hollande a été incapable de fixer un cap et surtout imposer son leadership. 2002 marque la prise de pouvoir des barons locaux. C est d ailleurs aux élus locaux qu Hollande doit ses plus beaux succès. et Solferino n a été pour rien là dedans.
C est donc Hollande qui donne la parole sur le TCE…quel immense succès!! Résultat tout le monde a pu mesurer la fracture entre le PS qui a dit oui et la France qui a dit non et les divisions internes au PS. Ces divisions existaient aussi à l UMP mais ils ont eu l intelligence de ne pas les afficher.
Concernant la primaire elle marque sans doute un des épisodes les plus désastreux du bilan d Hollande. Sa stratégie consistait à dire qu aucun leader n émergerait et que tout se tourneraient vers lui pour recréer l unité. Il a donc joué sur les divisions pour espérer apparaitre comme le sauveur. Chacun sait aujourd hui que Royal devait être son poisson pilote mais que les tensions au sein du couple ont fait valser cette stratégie. Il a laissé Royal n en faire qu à sa tête, se laissant ridiculiser dans VSD en train de lire l histoire pour les nuls ou avec cette histoire de mariage dans les îles. Il était en 2007 le candidat naturel en tant que premier secrétaire. Comme souvent il n a pas eu le courage d y aller, de s imposer, de dire non. Car Hollande est un homme qui ne sait pas dire non. Pour terminer concernant les Bouches du Rhône jamais Hollande n a entrepris de travail de nettoyage des fédés et du parti pour la bonne et simple raison qu il s est appuyé sur ces barons pour diriger le parti pendant 10 ans. d ailleurs on ne vous entend pas beaucoup sur la présence du sulfureux Robert Navarro comme représentant d Hollande en Languedoc…non vraiment vous devriez aller coller des affiches plutôt que de tenter une pseudo analyse que vous tentez de faire passer pour objective
@Abadinte : tu n’auras aucun mal à me faire faire la liste des griefs contre le mandat de FH à la tête du Parti. Mais on peut aussi donner la parole à la défense … c’est l’objet de ce billet.
@MHPA : je reconnais dans l’auteur de ce commentaire un frère en lecture
@Denis : même réponse qu’à Abadinte, je porte un regard critique sur ce qu’a fait ou pas fait Hollande, il doit même y en avoir des traces dans d’anciens billets de ce blog, mais la boucémissairisation n’est pas très honnête.
@Webstern :
“Quelques passages avec un peu de mauvaise foi”
Encore heureux ! C’est un blog.
@Baba : qui parle d’un bilan “extraordinaire” ?
@Jardidi :
“pourtant, en 2007, Royal n’avait pas un programme construit, complet et cohérent.”
C’est peut-être aussi un peu de sa faute à elle non ?
@Marianne :
“tous les Français – qui se fichent des problèmes internes au PS comme de leur première liquette”
Je ne crois pas. La barrière n’est pas si étanche entre militants et sympathisants concernés par la/les primaire(s).
@Meclalex :
“Romain te voilà donc transformé en Maître Vergès. Je ne m’attendais pas à ça de toi.”
Merci pour cet hommage !
@Kikinou1331 : on parle de son bilan de premier secrétaire. Pas de son bilan en général. Et d’ailleurs je me demande bien quel bilan de président il pourrait avoir puisque, comme les autres candidats, il ne l’a jamais été !
@Benjamin :
“Malgré le sombre portrait du parti que vous tissez, permettez moi de vous dire qu’en ce qui me concerne et à mon humble niveau, j’ai pu voir la différence entre avant et après le Congrès de 2008.”
Chacun son appréciation. Mais, de ma (petite) expérience d’environ 10 ans de parti, je n’ai pas vu de spectaculaire amélioration à mon niveau, depuis 2008. De la comm’, ça oui ! Mais ça ne fait pas tout.
@Jean-Michel : c’est toujours un grand plaisir que de satisfaire son lecteur.
@Ema : toujours prêt pour restaurer le bel art de la prétérition.
@Catalina :
“Je trouve que vous utilisez beaucoup le conditionnel pour écrire parfois l’histoire du PS”
Chat échaudé …
@Dedalus : absolument d’accord et c’est d’ailleurs ma conclusion, comme tu as pu le voir.
@Edmond : je te promettais le secrétariat d’Etat à la riposte, mais c’est plutôt le Haut Commissariat aux Beaux-Arts qui te tend les bras !
@Jean Pelletier : c’est fait pour
@Emmanuel :
“ça se voit un peu comme procédé rhétorique, non ?”
Bah ! A l’approche du jour J, il faut bien abandonner le silencieux pour la sulfateuse.
“Et sur le bilan de Hollande, 2005 mérite d’être un peu plus développé non ? Cette incapacité à avoir maintenu la discipline ? Même s’il n’est pas le seul coupable”
D’autres le font bien assez. Ici je veux simplement rétablir un peu la balance dans le bon sens. Je ne prétends aucunement à l’exhaustivité.
@Arnaud :
“qui nous a habitué à des propos plus éclairé, plus modéré, moins caricaturaux”
J’essaie de toujours plaire à tout le monde, mais c’est difficile ! Un prochain billet te sera plus destiné, tu verras.
” ton hagiographie de l’ère Hollande”
Sois tu ne m’as pas lu, sois tu n’es pas très honnête, pour employer ce terme.
“cette légende revisitée me révolte profondément.”
C’est ton droit. C’est le mien de rappeler que, comme le disait Mitterrand, les hommes ne sont pas noirs ou blancs, mais gris.
@Eric : merci !
@Gérard Duffourg : agissons par ordre de priorité. La première est de dégager l’actuelle clique qui tient le pouvoir. On fera après dans la poésie et la recherche de la perfection.
@La Fourmi Rouge :
“rien ne peut convaincre que Hollande est indemne et un perdreau de l’année”
Ai-je dit cela à un seul moment ?
@Romain B : pas un exercice spécialement plaisant, mais il faut bien aller au charbon quand on voit le bal des faux-culs et des amnésiques.
@Titou :
“Portrait assez largement partisan”
Comme tout portrait.
“Donc tout ce qui est un peu mieux que 1993 est un échec relatif”
Quand on se souvient de 93, oui.
“C est donc Hollande qui donne la parole sur le TCE…quel immense succès”
Ah, c’est difficile, la démocratie.
“Concernant la primaire elle marque sans doute un des épisodes les plus désastreux du bilan d Hollande”
Vous êtes donc contre les primaires ?
“Il était en 2007 le candidat naturel en tant que premier secrétaire”
Je ne suis pas certain qu’il était alors prêt. Peut-être a-t-il eu le même sentiment lui-même.
“une pseudo analyse que vous tentez de faire passer pour objective”
Cessez donc de projeter vos fantasmes sur moi
Vu la tournure que prennent les événements entre ces deux candidats, la solution du rassemblement sera Ségolène Royal !
(pour mémoire, tu parles de parti unifié derrière Royal en 2007… risible sur ce coup !)
Cher Romain,
Je suis frappé par une telle réécriture de l’histoire récente du PS (rassure-moi, on est bien dans la même formation politique, non ?)
Plus sérieusement, que tu sois un soutien d’Hollande, c’est ton droit mais garde quand même un esprit critique dans tes écrits !
Je trouve bien malhonnête d’insister sur la défaite des Européennes sous l’ère Aubry alors que cette dernière nous a assuré d’une victoire écrasante aux régionales et aux cantonales (et je l’espère au Sénat).
Si Hollande a maintenu l’unité du PS, c’est aussi au prix d’un manque d’autorité criant, notamment en 2005 lors du TCE. C’est bien beau d’invoquer la démocratie interne, le vote des militants mais lorsque le premier secrétaire, garant de cela, ne prend aucune sanction contre ceux qui décident quand même de bafouer ce vote, on peut se poser des questions !
Hollande a une lourde responsabilité dans la défaite de 2007 (et tu l’as souligné à l’époque où tu étais ségoliste, c’est-à-dire une éternité) et qu’on le veuille ou non, le parti fait moins peine à voir depuis un certain temps
Sans doute parce que Martine Aubry a du faire preuve d’autorité tout en préservant l’unité du parti !
Je sais que j’arrive après la bataille Romain, mais je ne suis absolument pas convaincu par tes réponses à Arnaud (Montebourg ?), Gérard Duffourg et Titou, qui reflètent grosso modo mon opinion sur Hollande. Et j’ajoute que lors du référendum interne de 2004, peu de militants avaient le texte intégral (et donc sa fameuse partie 3 qui a mis le feu au parti et au reste de la gauche) sous les yeux. En somme, la base a plus voté pour le PRINCIPE d’une constitution pour l’Europe que sur son CONTENU REEL. Et lorsque ledit contenu a été diffusé à une large échelle, une partie de ceux qui avaient voté OUI en interne a fait un vote contraire dans l’isoloir. A côté de ce retournement, l’indiscipline des Fabius et Mélenchon est presque peu de chose.
Quant à la victoire du PS aux régionales et cantonales de 2004 (et ça vaut aussi pour les élections locales qui ont eu lieu en 2008, 2010 et 2011), elle doit plus au rejet de la droite et aux candidats locaux qu’au leadership de Solferino. Si ce leadership avait existé, Guérini aurait été chassé de la fédé et du conseil général des Bouches du Rhône depuis longtemps, et ses magouilles avec son frangin ne pourriraient pas les primaires. Même chose pour Navarro, la créature de feu Georges Frêche, dans l’Hérault. La légende noire de Hollande ne repose pas sur des fantasmes…
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RT @Romain_Pigenel: Pour en finir avec la légende noire du hollandisme #variae http://t.co/DihsfaRg
RT @Romain_Pigenel: Pour en finir avec la légende noire du hollandisme #variae http://t.co/DihsfaRg
Eclairage interne au PS – A LIRE – Pour en finir avec la légende noire du hollandisme http://t.co/wPZIPTem via @Romain_Pigenel
"La parole est à la défense !" / Pour en finir avec la légende noire du hollandisme #variae http://t.co/RsgzSXSR #FH2012
"une reconstruction biaisée et artificielle de l’histoire récente du Parti socialiste" http://t.co/KBnUa9o4 (@Romain_Pigenel) #fh2012
[...] Pour en finir avec la légende noire du hollandisme [...]
Hollande : mythes et vérités. #FH2012 @toushollande http://t.co/7NmPCLVH
pas franchement convaincu par le propos de @Romain_Pigenel sur le bilan Hollande http://ow.ly/6v14L
quand @romain_pigenel tresse une couronne de lauriers à @fhollande ça fait sourire http://ow.ly/6v2gn
#PrimairesPS Hollandisme: légende noire, houpa? http://t.co/HCeOQQ9h par @Romain_Pigenel
quand @romain_pigenel tresse une couronne de lauriers à @fhollande ça fait sourire http://ow.ly/6v2gn
[...] "Pour en finir avec la légende noire du hollandisme" [...]
[...] petits vainqueurs donc, sur des créneaux différents : Montebourg, Aubry et Hollande [...]
[...] Romain, Intox 2007, Nicolas, Melclalex mais aussi Des Pas Perdus et mon commentateur fétiche, le bien [...]
[...] libyens seulement au lieu des 80 000 attendus par l’Élysée), il serait peut être temps de revenir à l’essentiel. [...]
#Fr2012 – Pour en finir avec la légende noire du hollandisme http://t.co/dwlBQJaf – @fhollande… Vous venez quand déjà à #Botzaris36 ?
[...] du niveau de rupture à opérer que les autres […] Elle commence à parler notre langue ». Sur François Hollande, sans surprise : « l’arrogance comme on a vu jeudi soir avec Hollande qui se voit déjà [...]
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